Une entreprise australienne synthétise une écofibre à partir des déchets de biomasse. Les sous-produits de la noix de coco sont ainsi utilisés pour concevoir des vêtements.
L’industrie textile consomme énormément de ressources
Pour fabriquer suffisamment de coton pour produit un t-shirt, il faut compter 2 700 litres d’eau. Cela représente la quantité d’eau consommée par une personne en deux ans et demi. L’industrie textile est extrêmement gourmande en ressources. C’est l’une des raisons qui expliquent l’importance de se tourner vers des vêtements fabriqués à partir de matériaux alternatifs et recyclés.
Nous avions déjà vu les chaussures fabriquées à partir du chewing-gum collecté dans les rues d’Amsterdam. Aujourd’hui, c’est en Australie qu’une société innove. Nanollose développe une option écologique à l’aide d’un système utilisant la biomasse résiduelle de l’industrie de transformation de la noix de coco. Le but est de générer des fibres sans la plante, ayant une empreinte environnementale bien moins importante que les textiles les plus courants, à l’image du coton.
Nullarbor : la fibre de Nanollose
La société australienne a appelé sa fibre « Nullarbor ». Elle est produite à partir de microbes servant à transformer les déchets de la biomasse en cellulose. L’entreprise utilise des sous-produits de noix de coco provenant d’Indonésie pour obtenir une source de fibre. Lorsque la production sera véritablement en plein essor, la société utilisera d’autres types de déchets, provenant de diverses industries.
La présentation vidéo de Nullarbor Fibre (en anglais) :
L’utilisation des déchets permettra donc de fabriquer des vêtements sans utiliser les ressources rares de la planète. Le PDG de Nanollose, Alfie Germano, estime que ce procédé a le potentiel pour convertir de grandes quantités de déchets de biomasse provenant de l’industrie du vin, de la bière et des aliments liquides en fibres nécessitant peu de terre, d’eau et d’énergie. Pour la société Nanollose, il est temps d’attirer l’attention sur l’amélioration de la durabilité dans la fabrication des vêtements.