Ce « soleil artificiel » chinois pulvérise un record : 1 066 secondes de fusion contrôlée, un pas de géant vers l’énergie illimitée

L’humanité se trouve à un tournant crucial dans sa quête d’une énergie propre et inépuisable. En Chine, un exploit scientifique remarquable vient de rapprocher le monde de la fusion nucléaire, souvent considérée comme l’énergie du futur. Le tokamak EAST, surnommé le « soleil artificiel chinois », a récemment battu un record mondial en maintenant un plasma en confinement pendant une durée inégalée. Cet accomplissement scientifique n’est pas seulement un symbole de progrès technologique, mais aussi une étape significative vers la réalisation d’énergies renouvelables à grande échelle. Les avancées réalisées pourraient transformer l’approvisionnement énergétique mondial et ouvrir la voie à une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre.

Un exploit chinois : le record du tokamak EAST

Le tokamak EAST, une machine expérimentale de fusion nucléaire, a récemment établi un nouveau record mondial. Il a réussi à maintenir un plasma en état stable pendant 1 066 secondes, soit plus de 17 minutes. Cette prouesse dépasse largement l’ancien record de 403 secondes, établi par le même dispositif en 2023. Ce résultat a été obtenu grâce aux efforts concertés des chercheurs de l’Institut de Physique des Plasmas de Hefei, affilié à l’Académie Chinoise des Sciences.

Mais qu’est-ce qui rend cette réalisation si significative? La fusion nucléaire, le processus qui alimente le Soleil, produit une immense quantité d’énergie en fusionnant des noyaux d’hydrogène. Contrairement à la fission nucléaire, elle ne génère pas de déchets radioactifs de longue durée ni de risques de réactions en chaîne incontrôlées. Cependant, pour que ce processus soit exploitable, il est crucial de maintenir un plasma à plus de 100 millions de degrés Celsius pendant une durée prolongée. Le succès du tokamak EAST représente une avancée majeure dans cette direction.

La stabilité prolongée du plasma est essentielle pour assurer la viabilité des réacteurs à fusion en continu. Selon SONG Yuntao, directeur de l’Institut de Physique des Plasmas, cet exploit marque une étape clé vers la conception de réacteurs opérationnels capables de fournir une énergie propre et quasi illimitée.

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Les améliorations techniques à l’origine du succès

Le succès du tokamak EAST n’est pas le fruit du hasard. Il résulte de nombreuses améliorations techniques apportées au dispositif. Gong Xianzu, responsable des opérations expérimentales d’EAST, a souligné que plusieurs systèmes ont été modernisés pour atteindre ce record. Notamment, le dispositif de chauffage du plasma a été amélioré pour délivrer une puissance doublée par rapport aux essais précédents.

L’énergie injectée dans le plasma équivaut à celle produite par des dizaines de milliers de fours à micro-ondes domestiques. Cette augmentation significative de la puissance de chauffage a permis de maintenir le plasma stable pendant une durée record, soulignant ainsi l’importance des avancées technologiques dans la réalisation de cet exploit.

Le confinement du plasma est assuré par un puissant champ magnétique, généré par des bobines supraconductrices. Ce champ magnétique empêche le plasma de toucher les parois du réacteur, évitant ainsi d’endommager le tokamak. La stabilité du plasma reste un enjeu majeur, et les progrès réalisés sur EAST fournissent des données cruciales pour les futurs réacteurs de fusion, comme le projet ITER en France.

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Le rôle crucial de la Chine dans la recherche sur la fusion nucléaire

Depuis son lancement en 2006, le tokamak EAST sert de banc d’essai pour les chercheurs du monde entier. La Chine joue un rôle central dans la recherche sur la fusion nucléaire, notamment à travers sa participation au projet ITER, en construction en France. La Chine assure 9 % des contributions techniques à ITER, destiné à devenir le plus grand réacteur expérimental de fusion par confinement magnétique jamais construit.

Les progrès réalisés sur EAST sont d’une importance capitale pour ITER et les futurs réacteurs chinois, tels que le CFETR. Ces installations permettront d’explorer les conditions nécessaires à la production continue d’énergie par fusion, avec pour ambition de transformer ces expériences en solutions concrètes pour l’approvisionnement énergétique mondial.

En parallèle, la Chine investit massivement dans de nouvelles infrastructures de recherche sur la fusion nucléaire. Dans la province d’Anhui, où se trouve EAST, des laboratoires supplémentaires sont en construction pour accélérer le développement de cette technologie. L’objectif ultime est de faire de la fusion une source d’énergie accessible et durable pour les générations futures.

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Pourquoi la fusion nucléaire est-elle une source d’énergie prometteuse ?

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La fusion nucléaire est souvent perçue comme l’énergie du futur en raison de ses nombreux avantages. Elle consiste à fusionner deux noyaux légers pour former un noyau plus lourd, libérant ainsi une grande quantité d’énergie. Ce processus, qui alimente naturellement le Soleil et les étoiles, ne produit pas de déchets radioactifs de longue durée ni de risques de réactions en chaîne incontrôlées, contrairement à la fission nucléaire utilisée dans les centrales actuelles.

L’un des principaux atouts de la fusion nucléaire est son carburant : le deutérium, extrait de l’eau de mer, et le tritium, produit à partir du lithium. Ces éléments sont abondants, garantissant une source d’énergie quasi inépuisable. De plus, la fusion ne génère pas d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait une alternative idéale aux combustibles fossiles.

Des projets comme ITER en France et EAST en Chine visent à démontrer que la fusion par tokamak peut devenir une source d’énergie viable. Si ces réacteurs expérimentaux réussissent, ils ouvriront la voie à des centrales de fusion capables de fournir une énergie propre et quasi illimitée, transformant ainsi l’avenir énergétique de la planète.

L’exploit du tokamak EAST en Chine constitue une avancée significative vers la maîtrise de la fusion nucléaire. En combinant des technologies de pointe et une expertise internationale, la Chine se positionne à la pointe de la recherche dans ce domaine. Alors que les défis techniques subsistent, les progrès réalisés offrent un aperçu prometteur de l’avenir énergétique du monde. Quel sera l’impact de ces avancées sur notre dépendance aux énergies fossiles dans les décennies à venir ?

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