Nectome est une start-up anglo-saxonne qui vous propose de conserver votre cerveau dans de l’azote liquide jusqu’à ce que les technologies permettent de stocker ses données dans le Cloud.
Nectome : une start-up bien trempée
La start-up Nectome propose ici un projet assez surprenant, qui émane de deux scientifiques issus du MIT. Le concept n’est pas sans poser des problèmes éthiques et se rapproche énormément de la science-fiction. L’annonce évoque même la « sauvegarde de l’esprit ». Il est donc question de conserver le cerveau d’une personne en espérant que les technologies futures permettront d’en télécharger les souvenirs.
Lorsqu’une personne meurt, le cerveau pourrait continuer à vivre au moyen d’une machine capable de charger son contenu dans un autre support à l’image du Cloud. Pour préserver l’organe, la start-up propose la vitrifixation, un procédé chimique d’embaumement. Ce dernier permet de conserver le cerveau dans un état optimal durant plusieurs années.
Un pas de plus vers l’immortalité
Les promoteurs de Nectome semblent être très optimistes. Ils pensent qu’il sera effectivement possible de numériser le cerveau et d’utiliser les souvenirs pour recréer l’esprit de la personne décédée. L’un d’entre eux, Robert McIntyre, a déjà gagné un prix pour avoir conservé le cerveau d’un cochon d’une manière inédite.
On peut toutefois émettre des doutes quant à la réalisation de ce projet hors du commun. Les chercheurs ont une vision assez réductrice du cerveau : ils semblent le considérer comme un ordinateur. Or, le cerveau est composé de plusieurs dizaines de milliards de neurones alors qu’un ordinateur n’en comptera que dix mille d’ici 2024.
Néanmoins, cela ne semble pas décourager ceux qui croient à l’immortalité. Ils sont déjà vingt-cinq à avoir dépensé dix mille dollars pour être vitrifixiés par Nectome. Aux États-Unis, des courants « transhumanistes » placent beaucoup d’espoir dans la technologie pour enfin accéder à la vie éternelle. On comprend donc que certains soient déjà convaincus par ce projet très singulier.