L’impression 3D est de plus en plus utilisée dans le cadre du respect de l’environnement, comme nous avons pu le voir avec les algues bioplastiques qui permettent de recycler les déchets. Elle s’attaque à présent à la question de plus en plus préoccupante des abeilles, dont la population décline à vue d’œil. Pour tenter d’endiguer ce problème, un artiste australien a créé des fleurs robotisées imprimées en 3D.
Une problématique mondiale
Michael Candy, un artiste nouveaux médias basé à Brisbane en Australie, a traduit son intérêt pour les robots en une planche de salut potentielle pour les abeilles. Comme vous le savez sûrement, la pollinisation des cultures par les abeilles est essentielle à la consommation alimentaire humaine et, aujourd’hui, ce sont les abeilles du monde entier qui souffrent. Maladies, morts mystérieuses de ruches, habitats qui changent… Il est temps de trouver une solution et d’aider les populations d’abeilles. Un certain nombre de projets y sont donc consacrés et Michael Candy a décidé de mettre la main à la pâte.
Une dame Nature synthétique
L’artiste a imaginé un nouveau type de soutien pour les abeilles : des fleurs robotiques, une technologie appelée Synthetic Pollenizer – pollinisateur synthétique – qui pourrait devenir un moyen beaucoup plus sûr de polliniser malgré tous les pesticides et les insectes nuisibles à de nombreuses populations d’abeilles. Ce système est conçu pour être installé au milieu de vraies plantes afin d’encourager les abeilles à l’utiliser. Chaque fleur contient du pollen et du nectar, et les pétales imprimés en 3D sont modelés sur ceux de la plante de colza. Actuellement dans la phase conceptuelle, Candy travaille sur ce système depuis trois ans. Il a élaboré plusieurs prototypes afin d’obtenir la couleur et la forme justes pour attirer les abeilles.
Les fleurs utilisent un réseau mécanique pour attirer les abeilles grâce à leur nectar. Une fois qu’elles atterrissent sur la fleur, elles ramassent le pollen comme elles le feraient normalement sur une vraie plante. Candy a recouru à un piège à pollen situé devant les ruches pour recueillir suffisamment de pollen et l’a utilisé dans les structures robotiques, où la quantité de pollen libérée par chaque fleur est régulée. À l’image de cet artiste qui consacre ses idées novatrices à l’environnement, on encourage donc les équipes qui travaillent sur les nouvelles technologies à collaborer avec les responsables des initiatives de développement durable !