Avec tous les progrès accomplis au quotidien dans le domaine de la santé, nous assistons aujourd’hui à l’avènement des soins personnalisés, comme avec les médicaments en 3D. Des chercheurs danois et finlandais ont mis au point une méthode pour imprimer des doses individuelles de médicaments sur un matériau comestible grâce à des motifs codés QR.
Une initiative scandinave
Des chercheurs de l’université de Copenhague et de l’université Abo Akademi en Finlande ont mis au point un moyen révolutionnaire pour adapter à chaque patient sa propre dose de médicament. En effet, l’équipe a imaginé un moyen d’imprimer des produits pharmaceutiques sur un substrat comestible en utilisant la technologie d’impression à jet d’encre. Ils sont imprimés sous la forme d’un code QR qui contient des informations sur le médicament et la posologie. L’impression permet ainsi d’adapter les doses à chaque patient. Les pharmaciens ou les infirmières peuvent alors scanner le code QR pour vérifier que les patients reçoivent le bon médicament avant qu’ils ne placent le papier imprimé dans leur bouche.
Personnaliser
Natalja Genina, professeur adjoint au département pharmaceutique de l’université de Copenhague, a expliqué que cette technologie est prometteuse, car le médicament peut être dosé exactement comme on le souhaite, ce qui permet d’adapter parfaitement le médicament en fonction du patient. Les chercheurs ont démontré que le substrat utilisé pour l’impression conservait suffisamment bien le motif du code QR pour qu’il soit scanné de manière précise. Ils travaillent à présent à affiner leurs méthodes afin de parvenir à une utilisation pratique de leur système.
Économiser
L’objectif à long terme est de permettre aux pharmaciens d’utiliser des imprimantes ordinaires pour imprimer des médicaments sur du « papier » comestible. Selon le professeur Jukka Rantanen, de l’université de Copenhague, s’ils parviennent à appliquer cette méthode de production à des imprimantes relativement simples, cela pourrait conduire à une production innovante de médicaments personnalisés mais également à repenser toute la chaîne d’approvisionnement. On estime que rien qu’au Royaume-Uni environ 300 millions de livres (340 millions d’euros) de médicaments restent inutilisés chaque année. L’impression des traitements sur commande pourrait donc aider à réduire ce gaspillage et entraîner des économies financières substantielles.