Si l’on avait mentionné Elon Musk et son nouveau pick-up la dernière fois, aujourd’hui c’est un projet d’une tout autre envergure qui fait parler du chef de Tesla : le spectacle extraordinaire de mardi dernier n’aura échappé à personne. Nous avons en effet pu assister au lancement inaugural de la Falcon Heavy de SpaceX, désormais la fusée opérationnelle la plus puissante au monde.
Cap sur Horizons
De leur côté, les astronomes veulent garder un œil sur toute l’activité céleste. Horizons, une base de données de la NASA, comprend ainsi les huit planètes de notre système solaire et leurs lunes, plus de 755 000 astéroïdes, 3 500 comètes et, depuis cette semaine, une voiture de sport rouge appartenant à un milliardaire de la Silicon Valley.
Il s’agissait d’une mission de démonstration, dont le but était de montrer que la fusée pouvait allumer ses moteurs et voler dans l’espace. Les vols d’essai ont généralement une charge fictive, comme un gros morceau de métal, afin que rien d’important ou de coûteux ne soit endommagé si la fusée explose. C’est là qu’Elon Musk a eu l’idée de génie d’offrir sa Tesla Roadster personnelle.
Le lancement du Falcon Heavy s’est déroulé presque parfaitement, et la Roadster est à présent en orbite autour du soleil. Sa trajectoire l’éloignera du soleil autant que Mars, puis la rapprochera autant que la Terre.
Une drôle de fantaisie
Au volant, Starman, un mannequin vêtu d’une tenue spatiale, mais l’équipe de SpaceX a également glissé quelques surprises dans la voiture : une voiture miniature et son conducteur, exactes copies des originaux, mais aussi un dispositif de stockage durable, appelé Arch, contenant le texte de la trilogie Fondation d’Isaac Asimov, ainsi que les noms de plus de 6 000 employés de SpaceX.
Selon les mots de Musk, la Tesla était censée être un tour d’adresse tout bête pour SpaceX – mais pour la NASA, la voiture est maintenant un objet dans notre système solaire qui doit être catalogué parmi les objets artificiels et suivi, pour ne pas être confondu au cours de découvertes ultérieures. La Tesla a ainsi sa propre entrée dans la base de données gérée par le groupe Solar System Dynamics au Jet Propulsion Laboratory de la NASA qui trace planètes, lunes, comètes et astéroïdes de notre système solaire.
On y retrouve environ 150 objets fabriqués par l’homme dont des sondes d’exploration, comme Voyager 1 et Voyager 2, et quelques pièces de fusées errantes laissées par les missions lunaires Apollo.
Pour voir une simulation de l’orbite de la Tesla, rendez-vous sur OrbitSimulator.com et recherchez « roadster ».