Les techniques de chirurgie n’en finissent pas d’évoluer et de mettre en application de nombreuses innovations. En mai dernier, il était question d’opérations sous réalité virtuelle, aujourd’hui nous allons aborder la mise en œuvre d’une nouvelle pratique.
Créée en 2013 à Paris, la « MedTech » Gecko Biomedical s’inspire d’une technologie élaborée par deux chercheurs du MIT (Massachussetts Institute of Technology) : R. Langer et J. Karp. Dès 2018, Christophe Bancel, le co-fondateur et dirigeant de la start-up française, espère commercialiser le dernier dispositif mis au point pour une utilité toute médicale : la fermeture des plaies chirurgicales par adhésion et sans suture.
Maria Pereira, directrice de la recherche, nous présente l’entreprise :
Une technologie révolutionnaire
En effet, le travail des deux chercheurs américains est reconnu internationalement dans le domaine des biomatériaux. La technologie de Gecko Biomedical s’est inspirée de ces travaux pour développer des polymères à la fois biocompatibles et biodégradables, proposant ainsi une nouvelle solution pour fermer des plaies internes de façon étanche, grâce à un liquide ou un patch.
La révolution ? Ces matériaux adhèrent même en milieu mouillé. L’eau et le sang ne s’opposent donc pas à leur utilisation, que ce soit sur des tissus déchirés, des artères, des veines ou des intestins. Il ne reste plus au chirurgien qu’à activer l’adhésion grâce à une fibre optique qui provoque la polymérisation avec de la lumière. Il s’agit d’un processus très simple, une bonne alternative à la suture, parfois trop invasive, et aux gels collants, encore trop hasardeux.
Ce tout nouveau dispositif pourra ainsi refermer les plaies cardio-vasculaires fin 2018, allégeant quelque peu ces lourdes opérations.
On n’arrête pas le progrès
Comme le marché européen semble ouvert à l’innovation médicale, la start-up ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Gecko propose des solutions 3 en 1 avec un polymère liquide, un dispositif d’application et une lampe pour l’activation. Il suffit de changer un de ces éléments pour modifier le domaine d’application de cette solution. Ainsi, les équipes de recherche se concentrent aujourd’hui sur la reconstitution de l’os, l’ophtalmologie ainsi que la reconstruction du nerf et tentent d’y apporter de nouvelles solutions, dans la continuité du projet originel.