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Les phénomènes atmosphériques captés depuis l’espace fascinent non seulement les scientifiques, mais aussi le grand public. Récemment, une photo exceptionnelle a été prise par un astronaute de la Station spatiale internationale (ISS), révélant un « jet gigantesque », une forme rare d’éclair qui s’élève vers le haut. Ces jets, peu connus du grand public, sont des manifestations spectaculaires de l’activité orageuse, et leur étude pourrait apporter des éclaircissements sur certains processus atmosphériques complexes. Que savons-nous vraiment de ces impressionnantes décharges électriques et de leur impact sur notre compréhension du climat et de l’atmosphère terrestre ?
Les « jets gigantesques », une rareté atmosphérique
Les « jets gigantesques » sont des éclairs qui se propagent vers le haut à partir des nuages orageux. Contrairement aux éclairs traditionnels qui frappent vers le sol, ces jets atteignent souvent la ionosphère, une région de l’atmosphère située à environ 80 kilomètres au-dessus de la surface terrestre. Ce phénomène, surnommé « l’éclair le plus haut de la Terre », est particulièrement fascinant en raison de sa rareté et de sa puissance.
Observés pour la première fois en 2001, les « jets gigantesques » restent difficiles à étudier en raison de leur brièveté et de leur apparition imprévisible. En effet, ces éclairs durent généralement moins d’une seconde. Leur couleur bleue distinctive est due aux niveaux élevés d’azote présents dans l’atmosphère supérieure. Bien que peu de photographies existent, il est estimé qu’il pourrait y avoir jusqu’à 1 000 occurrences de ces jets chaque année, la plupart restant invisibles à l’œil humain ou aux caméras.
Une découverte photographique fortuite
La récente image capturée le 19 novembre 2024 par un membre d’équipage non identifié de l’ISS a été une découverte fortuite. Ce n’est que lorsque le photographe Frankie Lucena, spécialisé dans la capture de « sprites » géants, a découvert ces photos sur un site dédié à la photographie astronautique, qu’elles ont été partagées avec le grand public. Lucena a trouvé les clichés en cherchant dans la base de données de l’ISS et a constaté qu’il y avait quatre photos d’éclairs, mais une seule montrait un jet gigantesque.
Bien que la localisation précise de l’éclair soit floue en raison des nuages couvrant la surface terrestre, l’ISS était positionnée au-dessus de la côte de la Nouvelle-Orléans au moment où la photo a été prise. Cela laisse à penser que le jet s’est produit dans cette région. Cette découverte met en lumière l’importance des archives photographiques spatiales et du rôle des passionnés dans la mise en avant de phénomènes naturels exceptionnels.
La puissance énergétique des jets
Les « jets gigantesques » sont réputés pour leur énergie phénoménale. Le plus puissant jamais enregistré, survenu en mai 2018 lors d’un orage en Oklahoma, contenait environ 60 fois plus d’énergie qu’un éclair standard. La température de ce jet atteignait jusqu’à 8 000 degrés Fahrenheit (4 400 degrés Celsius), soulignant la nécessité d’une étude plus approfondie sur l’impact énergétique de ces phénomènes.
Ces jets se terminent souvent par des branches de foudre rougeâtre, similaires aux « sprites », qui ressemblent à d’énormes méduses électriques. Cependant, les « jets gigantesques » diffèrent des « sprites », qui se produisent indépendamment des jets. Cette distinction est cruciale pour les scientifiques qui cherchent à comprendre comment ces phénomènes influencent la chimie de l’atmosphère et les circuits électriques globaux.
Implications scientifiques et futures observations
L’étude des « jets gigantesques » ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre les interactions complexes entre les orages et les couches supérieures de l’atmosphère. Les scientifiques s’intéressent particulièrement à la façon dont ces phénomènes pourraient affecter les communications radio et la propagation des ondes dans l’ionosphère.
Bien que la plupart des images de ces jets soient prises depuis l’espace, des photographies ont également été capturées par des passagers d’avion survolant des orages. Ces observations pourraient fournir des données précieuses pour améliorer les modèles atmosphériques et prédire les impacts potentiels sur la technologie terrestre.
Avec l’avancée de la technologie d’imagerie et l’intérêt croissant pour les phénomènes météorologiques extrêmes, la capture et l’analyse de ces événements rares pourraient devenir plus courantes. Comment ces découvertes influenceront-elles notre compréhension des systèmes climatiques et des phénomènes électriques atmosphériques ?
Ça vous a plu ? 4.6/5 (25)
Wow, c’est incroyable de voir un tel phénomène depuis l’espace! Merci de partager cette photo! 😊
Pensez-vous que ces jets gigantesques pourraient affecter les avions volant à haute altitude?
Un éclair à 80 km d’altitude? Ça me dépasse! 😂
Combien d’énergie est réellement libérée lors de ces jets gigantesques?
La capture de tels phénomènes devrait être plus fréquente avec l’avancée de la technologie, non?
Merci à Frankie Lucena d’avoir découvert cette photo! 🌟
Comment ces jets affectent-ils l’ionosphère et nos communications?
Ce phénomène est vraiment fascinant. Je n’avais aucune idée qu’il existait des éclairs qui montaient vers le ciel!
Est-ce que ces jets sont visibles à l’œil nu depuis la terre?