Résumé :

  • Plus de 500 personnes sont actuellement cryogénisées à -200°C dans l’azote liquide
  • 4000 autres sont sur liste d’attente pour tenter l’expérience après leur mort
  • Des milliardaires de la Silicon Valley investissent massivement dans cette technologie
  • La NASA envisage cette solution pour les voyages spatiaux
  • Les experts estiment les chances de succès à seulement 5%

Et si la mort n’était qu’une longue sieste glacée ? Cette idée, tout droit sortie des films de science-fiction comme Vanilla Sky ou Alien, devient peu à peu réalité. Aujourd’hui, plusieurs centaines de personnes dorment paisiblement dans des caissons d’azote liquide, attendant que la science progresse suffisamment pour les ramener à la vie.

De la science-fiction à la réalité : l’histoire fascinante de la cryogénie

Tout commence en 1964, lorsque le professeur Robert Ettinger publie « The Prospect of Immortality », un ouvrage révolutionnaire qui propose de considérer la mort comme un processus réversible. Trois ans plus tard, le Dr James Bedford, atteint d’un cancer du rein, devient le premier homme à tenter l’aventure. Depuis, le mouvement n’a cessé de prendre de l’ampleur.

Aujourd’hui, environ 300 personnes sont cryogénisées aux États-Unis et une cinquantaine en Russie. Plus surprenant encore, plus de 30 animaux de compagnie reposent dans les chambres d’Alcor, la plus grande organisation de cryogénie au monde, basée en Arizona. Un succès qui ne se dément pas, avec des milliers de candidats sur liste d’attente.

La course à l’immortalité glacée

Les milliardaires de la Silicon Valley ne s’y sont pas trompés. Fascinés par cette promesse d’immortalité, ils investissent massivement dans la technologie. Et pour cause : des découvertes récentes donnent de l’espoir. Des scientifiques ont réussi à réanimer un tardigrade, minuscule organisme qui était resté congelé pendant plus de trente ans. De quoi faire rêver ceux qui peuvent s’offrir une place dans ces chambres froides high-tech.

La NASA elle-même s’intéresse de près à cette technologie. L’agence spatiale a collaboré avec SpaceWorks Enterprises pour développer une chambre de stase, destinée aux voyages interstellaires. Le principe ? Abaisser la température corporelle à 32°C pour réduire le métabolisme. Une première étape vers la cryogénisation complète ?

Les défis scientifiques à surmonter

Mais ne vous précipitez pas tout de suite pour réserver votre caisson. La route vers l’immortalité glacée est semée d’embûches. Le principal obstacle ? L’eau contenue dans nos cellules. Lorsqu’elle gèle, elle forme des cristaux qui endommagent irréversiblement les tissus. Les entreprises de cryogénie tentent de contourner ce problème en remplaçant le sang par un liquide antigel, ou en utilisant un procédé de vitrification qui transforme les tissus en une sorte de verre.

Le cerveau pose un défi particulier. Selon le professeur Clive Coen du King’s College de Londres, ses tissus sont trop denses pour être efficacement préservés par l’antigel. Sans compter que les neurones commencent à mourir dès les premières minutes suivant le décès. Anders Sandberg, de l’Institut pour le Futur de l’Humanité d’Oxford, n’accorde que 5% de chances de succès à la procédure complète.

La cryothérapie : version grand public de la cryogénie

En attendant de pouvoir ressusciter, certains se contentent de la cryothérapie. Cette version édulcorée de la cryogénisation, popularisée par des célébrités comme Justin Timberlake et LeBron James, propose des sessions de 3 à 5 minutes dans une cabine à très basse température. Objectif : soulager les douleurs musculaires et réduire l’inflammation. Une pratique qui n’est toutefois pas approuvée par la FDA, faute de preuves scientifiques suffisantes de son efficacité à long terme.

La route vers l’immortalité glacée reste encore longue et incertaine. Si la cryogénisation fait rêver avec ses promesses de vie éternelle, la science doit encore surmonter d’immenses obstacles techniques. Sans parler des questions éthiques et sociales que soulève cette technologie. Que deviendrait une personne « ressuscitée » dans un monde où tous ses proches auraient disparu ? La société serait-elle prête à accueillir ces voyageurs du temps ? En attendant ces réponses, plus de 500 personnes continuent leur long sommeil glacé, pariant sur un futur où la mort ne serait plus qu’une simple pause.

Cependant, les avancées récentes dans le domaine de la préservation cellulaire et les investissements massifs des géants de la technologie laissent entrevoir un avenir prometteur. Même si la réanimation complète semble encore relever de la science-fiction, les recherches actuelles pourraient aboutir à des découvertes majeures dans la conservation des organes pour les transplantations ou la préservation des tissus biologiques. La cryogénie pourrait ainsi révolutionner la médecine, même si ce n’est pas exactement de la manière dont ses premiers adeptes l’avaient imaginé.

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2 commentaires
  1. Ils auront l’air fin les glaçons si, lorsque la science aura évolue suffisamment pour offrir une certitude, on finit par découvrir qu’ils se les sont gelées pour rien et qu’ils sont morts de chez mort.
    Ça jette un froid.
    En ce qui concerne les tardigrades, ce sont des organismes qui résistent à tout, y compris au froid de l’espace. Donc, non, l’espoir n’est pas permis

  2. La seule solution serait une régression génétique pour reproduire le cycle d’un rajeunissement et vieillissement et couplé cela a un sommeil froid a 32° contrôler dans environnement proche du ventre de notre naissance avec de quoi alimenter le corps et des hormones et des drogues

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