La semaine dernière, l’Agence spatiale européenne (ESA) a franchi une étape importante en ce qui concerne le moteur de fusée. Sur le banc d’essai P8 à Lampoldshausen, le moteur BERTA terminé avec succès a été testé. La durée du test est de 560 secondes. Les ingénieurs ont opté pour une poussée de référence d’environ 2,45 kilonewtons. La particularité de ce projet est que le moteur a été entièrement fabriqué en impression 3D fin 2018.
Compétitivité dans le domaine du moteur de fusée
L’impression 3D, également appelée fabrication additive, offre de nombreux avantages pour la construction de moteur. Cela réduit considérablement les temps de production. Par exemple, les chambres de combustion en Europe sont actuellement moulées et forgées en premier. Les conduits de refroidissement sont ensuite fraisés et recouverts par des procédés galvaniques. Les délais de livraison typiques vont jusqu’à un an et demi.
Voici le potentiel de l’impression 3D :
En revanche, des moteurs complets peuvent être livrés en quelques semaines grâce à la fabrication additive. Chez BERTA, les dispositifs d’injection constitués d’un alliage à base de nickel résistant à la corrosion étaient en acier inoxydable par fusion sélective au laser. En utilisant un laser, le composant final a été appliqué couche par couche en faisant fondre le matériau sous forme de poudre sur une plaque de base.
La plateforme d’essai P8
Le P8 est une plateforme d’essai de recherche et de développement à Lampoldshausen, qui était exploité conjointement par le centre aérospatial allemand, l’agence spatiale française et son partenaire industriel ArianeGroup.
Une équipe est responsable du fonctionnement et de l’exécution des tests. Cette plateforme offre de nombreuses possibilités pour tester des moteurs. Les essais en cours ont pour objectif d’étudier le comportement du moteur et le transfert de chaleur des surfaces imprimées. La plateforme P8 est le seul endroit pour tester cette nouvelle technologie actuellement.