La LightHouse est une institution privée de San Francisco fondée en 1902. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie et l’autonomie des aveugles ou malvoyants. Aujourd’hui, cette amélioration du quotidien passe de plus en plus par la technique, comme le fait prévaloir un récent numéro d’À vous de voir.
Au cœur du LightHouse Labs
Dans l’une des villes emblématiques de la Californie, sur la côte ouest des USA, la bonne vieille LightHouse abrite depuis 2011 un tout jeune LightHouse Labs. Ce laboratoire est géré par Bryan Bashin à la tête de scientifiques, d’ingénieurs et de personnes visuellement handicapées. Ses réflexions aident beaucoup de start-up s’intéressant de près ou de loin au handicap. Des centaines de milliers de personnes ont déjà pu profiter de ses contributions et n’hésitent pas à en témoigner :
Une appli qui nous ouvre les yeux sur l'importance de la solidarité envers les personnes aveugles ! #bemyeyes https://t.co/p7G6MVVuOl
— Mariette (@MarietteChatard) August 5, 2016
La situation géographique de la LightHouse la place en première ligne pour porter la cause des malvoyants auprès de la fine fleur mondiale du high-tech. À quelques encablures de là, la Silicon Valley abrite un potentiel énorme pour soutenir et développer des projets innovants en direction des personnes aveugles. De fait, c’est une véritable mine d’or technologique.
En près de 6 années, le LightHouse Labs aura déjà permis l’émergence de nombreuses avancées en la matière. L’organisme se bat également pour l’accessibilité physique, ce dont témoigne sa victoire en 2014 contre Redbox et ses plus de 3 500 points de location de jeux vidéo et autres films sur la côte du Pacifique.
Une vie quotidienne facilitée par l’innovation
Les cerveaux du LightHouse Labs partent la plupart du temps des besoins exprimés par les personnes souffrant d’un handicap visuel. C’est de l’écoute qu’est née leur volonté de mettre au point une carte interactive et tactile de divers réseaux de transports en commun. Il y a également un remake tactile de la célèbre fonctionnalité Google Maps.
Parmi les plus belles réalisations, nous devons encore citer un programme : Be My Eyes. En cas de besoin, un malvoyant peut depuis chez lui entrer en contact vidéo avec une personne à l’acuité visuelle élevée qui pourra l’aider à déchiffrer un courrier – par exemple. Ce logiciel repose sur le bénévolat. Pour l’instant, c’est une véritable réussite, puisque dès 2016 on évoquait presque 30 000 utilisateurs atteints de cécité et 370 000 bénévoles plus ou moins réguliers. 50 langues différentes étaient alors disponibles, et une version Android en passe d’être lancée. N’hésitez pas à découvrir ce coup de cœur numérique :
L’imagination fait beaucoup pour donner des idées aux développeurs et concepteurs. C’est ainsi qu’In utero 3D a pu faire son apparition il y a quelque temps pour émouvoir les femmes enceintes malvoyantes à l’issue d’une échographie ! Encore une fois, c’est une belle initiative. Bref : on n’arrête pas le progrès !