À l’image de Japan Environmental Planning, les usines suédoises se mettent au vert.
En effet, en Suède, une centrale électrique en Suède se met à brûler des déchets, dont des vêtements inutilisables provenant de chez H&M.
Moins de gaspillage, plus d’énergie
La dernière cargaison de charbon a été livrée à une centrale électrique suédoise située à Vasteras, à environ 100 kilomètres au nord-ouest de Stockholm. Mais l’usine, qui appartient Malarenergi, ne compte pas fermer ses portes. Au contraire, elle a décidé de se convertir à une combustion opérant uniquement à partir de carburants renouvelables et recyclés. Ces carburants écologiques comprendront, pour la première fois, des vêtements inutilisables récupérés chez le détaillant Hennes & Mauritz.
Pour alimenter la chaudière de son usine, Malarenergi collecte les déchets des villes voisines, dont Eskilstuna, où se trouve l’entrepôt central de H&M, et une grande partie des déchets de la ville comprend des vêtements justement jetés par l’entrepôt. Johanna Dahl, responsable de la communication de H&M Suède, a assuré aux clients que l’entreprise ne brûle pas de vêtements qui pourraient être portés, mais uniquement des vêtements contaminés par des moisissures ou qui contiendraient des produits chimiques dangereux. À ce jour, l’usine a brûlé environ 15 tonnes de vêtements mis au rebut, ainsi que 400 000 tonnes de déchets généraux.
Vers une Suède propre
L’usine utilisera la dernière partie de son charbon stocké d’ici 2020, date à laquelle elle se sera entièrement convertie à l’utilisation de biocarburants, de bois et de déchets. Cela fait partie d’un programme plus vaste dans lequel la Suède espère convertir toutes ses centrales électriques en carburants renouvelables d’ici la fin de la décennie. Un certain nombre de remplacements des combustibles fossiles a déjà été mis en place, notamment avec une compagnie d’énergie qui produit de l’électricité à partir de fumier de cheval ainsi que la première usine au monde qui utilise une combinaison d’énergie éolienne et hydroélectrique.
Avec Malarenergi, c’est une plus grande variété de matériaux jetés qui sont brûlés pour servir de carburant. Toutefois, pour que les chaudières principales puissent fonctionner en permanence, Malarenergi importe déjà des déchets de Grande-Bretagne. Il semble ainsi évident que cette usine, tout comme d’autres qui adopteraient le même mode de combustion, devra continuer à brûler une grande variété de carburants se elle souhaite maintenir sa production sans recourir à des combustibles fossiles.
Les déchets pourraient-ils vraiment être une source fiable de carburant à long terme ?