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Les sélénoprotéines, des enzymes antioxydantes, jouent un rôle essentiel pour protéger les cellules souches hématopoïétiques des dommages oxydatifs. Ces cellules, responsables de la formation du sang, sont cruciales pour le bon fonctionnement du système immunitaire. Une étude publiée dans Blood par une équipe de l’Université d’Osaka met en lumière l’impact de la production des sélénoprotéines sur le développement des cellules immunitaires et les changements liés au vieillissement. La recherche suggère que la vitamine E alimentaire pourrait restaurer ces fonctions, offrant ainsi des stratégies potentielles pour lutter contre les maladies liées à l’âge.
Les sélénoprotéines : gardiennes des cellules souches
Les sélénoprotéines sont des enzymes antioxydantes qui protègent les cellules en neutralisant les espèces réactives de l’oxygène (ROS), des molécules potentiellement dangereuses pour les lipides, les protéines et l’ADN. Ces enzymes transforment les ROS, comme les peroxydes lipidiques, en formes moins nocives. L’accumulation de ces peroxydes peut affecter les cellules souches hématopoïétiques, phénomène souvent observé dans les maladies du vieillissement.
Les chercheurs ont découvert que la perturbation de la synthèse des sélénoprotéines récapitule un phénotype vieilli, avec un impact significatif sur la maturation des cellules de la lignée B. En l’absence de protection par les sélénoprotéines, les progéniteurs des cellules B peuvent acquérir des caractéristiques myéloïdes, une transformation qui souligne l’importance de maintenir un système antioxydant équilibré.
Impact de la perturbation des sélénoprotéines
L’étude a utilisé un modèle murin où un gène spécifique a été désactivé, menant à une production perturbée de sélénoprotéines. Cet ajustement a permis d’observer comment la synthèse altérée affectait les types de cellules, notamment les cellules souches hématopoïétiques et les cellules immunitaires de la lignée B. Les résultats ont montré que la suppression du gène Trsp entraînait une synthèse perturbée des sélénoprotéines.
Les résultats les plus notables incluent une lymphocytopénie B, signifiant une diminution anormale du nombre de cellules B. Ces cellules souches avaient également une capacité limitée à se renouveler. Ces observations révèlent l’importance des sélénoprotéines dans le développement cellulaire et l’autorenouvellement, soulignant la nécessité de stratégies pour maintenir leur production.
Corrélation entre carence en sélénoprotéines et vieillissement
Les observations de l’étude, accompagnées de niveaux d’expression accrus de gènes liés au vieillissement dans ces types cellulaires, sont cohérentes avec ce qui est fréquemment observé dans les maladies liées à l’âge. Les effets sont principalement dus à la peroxydation lipidique. De plus, des expériences avec des cellules du modèle murin ont montré que la perturbation de la synthèse des sélénoprotéines pouvait favoriser la conversion des progéniteurs B en cellules myéloïdes.
Type de cellule | Effet de la perturbation |
---|---|
Cellules souches hématopoïétiques | Diminution de l’autorenouvellement |
Cellules B | Diminution du nombre (lymphocytopénie B) |
Cellules myéloïdes | Peu d’effet notable |
Stratégies alimentaires pour contrer les effets du vieillissement
Les chercheurs ont exploré les mécanismes sous-jacents de l’hématopoïèse à l’aide d’une expérience alimentaire sur des souris avec le gène désactivé. Ils ont révélé que la vitamine E alimentaire peut protéger l’hématopoïèse et a le potentiel de réparer la différenciation altérée des cellules B. Ces résultats démontrent comment la prise alimentaire peut influencer positivement la production et le fonctionnement des sélénoprotéines, offrant ainsi une voie prometteuse pour atténuer les effets du vieillissement.
L’étude met en évidence les fonctions antioxydantes des sélénoprotéines et leur rôle crucial dans le maintien de l’autorenouvellement des cellules souches hématopoïétiques et la maturation des cellules immunitaires de la lignée B. Cela ouvre la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour relever les défis posés par le vieillissement cellulaire.
Alors que la recherche se poursuit, une question demeure : comment pouvons-nous intégrer ces découvertes dans des stratégies de santé publique pour améliorer la longévité et la qualité de vie des populations vieillissantes ?
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Super article! Mais du coup, où peut-on trouver des aliments riches en sélénoprotéines ? 🤔
Ça me semble un peu tiré par les cheveux, ces sélénoprotéines ont l’air trop belles pour être vraies.
Merci pour cet article fascinant! Je vais de ce pas acheter de la vitamine E. 😊
Comment se fait-il qu’on en ait jamais entendu parler avant ? Les sélénoprotéines restent un mystère à mes yeux.
Un grand merci aux scientifiques pour ces découvertes. Ça donne de l’espoir pour mieux vieillir !
Je suis sceptique. Est-ce que ces résultats sont applicables à l’homme ou seulement aux souris ?