EN BREF
  • 🌌 Les astronomes ont découvert Quipu, une structure cosmique s’étendant sur 1,3 milliard d’années-lumière, surpassant les records précédents.
  • Quipu est un réseau complexe composé de filaments, visible sans outils spécialisés grâce à sa proéminence dans le ciel.
  • Ces superstructures affectent la constante de Hubble et le fond diffus cosmologique, modifiant notre compréhension de l’expansion de l’univers.
  • Les superstructures représentent une part significative de la matière dans l’univers observable, avec des implications pour l’évolution galactique future.

Les astronomes ont récemment identifié une structure cosmique qui pourrait être la plus grande jamais observée dans l’univers connu. Baptisée Quipu, en référence au système de comptage inca utilisant des cordons noués, cette structure s’étend sur environ 1,3 milliard d’années-lumière et contient un incroyable total de 200 quadrillions de masses solaires. Cette découverte extraordinaire, qui dépasse les records précédents détenus par des superamas comme le superamas Laniākea, offre de nouvelles perspectives sur la compréhension de l’univers et de ses vastes réseaux de galaxies.

Un réseau filamenteux impressionnant

Le Quipu est bien plus qu’une simple collection de galaxies ; il s’agit d’un vaste réseau filamenteux composé d’un filament central et de multiples branches secondaires. Cette structure, qui s’étend sur plus de 13 000 fois la longueur de la Voie lactée, défie les perceptions actuelles de l’organisation de l’univers. Les scientifiques qui ont découvert le Quipu soulignent qu’il s’agit d’une structure particulièrement visible sur les cartes du ciel, même sans méthodes de détection spécialisées.

La découverte de Quipu s’inscrit dans un projet de recherche plus large visant à cartographier la distribution de la matière dans l’univers à travers différentes longueurs d’onde de la lumière. Les structures cosmiques lointaines apparaissent décalées vers la partie rouge du spectre, un phénomène appelé redshift. Cette étude s’est concentrée sur les objets dont le redshift est compris entre 0,3 et 0,6, ce qui implique qu’ils sont situés encore plus loin dans l’univers. Outre Quipu, l’étude a également révélé quatre autres structures massives qui rivalisent en taille avec les superamas les plus connus.

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Impacts sur l’expansion de l’univers

Les superstructures comme Quipu ont des effets profonds sur l’univers dans son ensemble. Elles influencent le fond diffus cosmologique (CMB), la radiation résiduelle du Big Bang, qui est répartie uniformément dans l’espace. Les chercheurs ont découvert que la vitesse des courants galactiques dans ces superstructures peut fausser les mesures de l’expansion de l’univers, connues sous le nom de constante de Hubble.

En outre, la gravité immense de ces structures peut provoquer un phénomène appelé lentille gravitationnelle, qui courbe la lumière et déforme les images du ciel lointain. Ces observations sont essentielles pour comprendre comment la structure à grande échelle de l’univers a évolué au fil du temps et comment elle continue d’affecter le cosmos.

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Quipu et autres superstructures

Outre Quipu, d’autres superstructures remarquables ont été identifiées par les chercheurs. Parmi elles, on trouve le superamas Shapley, le superamas Hercule, et la superstructure Serpens-Corona Borealis. Ces structures, bien que géantes, ont été éclipsées par Quipu, qui redéfinit les limites de taille et de masse dans l’univers observable.

Les nouvelles structures étudiées se trouvent entre 425 millions et 815 millions d’années-lumière de la Terre. Cependant, des recherches antérieures suggèrent que des structures encore plus grandes pourraient exister plus loin dans l’univers. Actuellement, la Hercules Corona-Borealis Great Wall, une concentration massive de matière à environ 10 milliards d’années-lumière, détient le record de la plus grande structure connue, bien que son existence fasse encore débat.

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Signification et avenir des superstructures

Les superstructures, bien qu’elles soient des configurations transitoires, jouent un rôle crucial dans notre compréhension de l’évolution cosmique. Elles représentent 45 % des amas de galaxies, 30 % des galaxies et 25 % de la matière de l’univers observable, constituant 13 % du volume total de l’univers. Ces chiffres mettent en évidence l’importance de ces entités dans le tissu cosmique.

Les chercheurs estiment que dans le futur, ces superstructures se diviseront en plusieurs unités s’effondrant sous l’effet de l’expansion de l’univers. Cependant, à l’heure actuelle, elles sont considérées comme des entités physiques spéciales avec des propriétés caractéristiques et des environnements cosmiques uniques qui méritent une attention particulière.

Cette recherche ouvre la voie à des études futures sur l’influence de ces grandes structures sur l’évolution des galaxies. Alors que l’univers continue de s’étendre et que ces structures se dispersent, quelles nouvelles découvertes émergeront pour défier nos perceptions actuelles ?

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Émile Faucher, journaliste passionné par les innovations et les technologies de pointe, met son expertise au service d'Innovant.fr. Diplômé d'une prestigieuse école de journalisme à Lille, il allie une rigueur professionnelle à une curiosité insatiable pour analyser les tendances et les découvertes qui transforment notre quotidien. Basé à Lille, Émile décrypte les évolutions technologiques et les idées révolutionnaires, offrant à ses lecteurs une fenêtre sur l'avenir de l'innovation. Contact : [email protected]

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