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Les avancées technologiques n’ont cessé de repousser les frontières de ce que nous pensions possible. Récemment, une innovation fascinante a vu le jour à l’université Monash en Australie : un microprocesseur hybride intégrant des cellules cérébrales humaines. Baptisé « DishBrain », ce dispositif combine la biologie et l’électronique pour créer une nouvelle forme d’intelligence artificielle. Cette prouesse technologique, qui a déjà démontré des capacités d’apprentissage impressionnantes, a capté l’attention et les fonds de l’industrie militaire. Le projet ambitionne non seulement de transformer le secteur de la défense, mais aussi d’ouvrir de nouvelles perspectives dans divers domaines comme la robotique, l’automatisation avancée et les interfaces cerveau-machine.
Les débuts du DishBrain : une symbiose entre biologie et technologie
Le DishBrain est le fruit d’une recherche menée par des scientifiques de l’université Monash et la startup Cortical Labs. Ce microprocesseur semi-biologique intègre quelque 800 000 cellules cérébrales humaines et de souris, cultivées en laboratoire, qui interagissent avec un réseau d’électrodes. Cette innovation permet aux cellules cérébrales non seulement de percevoir le monde, mais aussi d’agir sur lui, redéfinissant ainsi les limites de l’informatique biologique.
En utilisant une matrice de micro-électrodes, le DishBrain est capable de lire l’activité des cellules cérébrales et de les stimuler avec des signaux électriques. Cette capacité d’interaction a été mise à l’épreuve dans une expérience où le DishBrain a appris à jouer au jeu Pong en seulement cinq minutes. En réagissant à des stimuli électriques représentant la position de la balle, les cellules cérébrales ont démontré leur aptitude à adapter leur comportement pour atteindre un objectif spécifique.
Le succès de cette entreprise repose sur l’utilisation d’un système de récompense basique. Les chercheurs ont observé que de petits groupes de cellules cérébrales cherchent à minimiser l’imprévisibilité de leur environnement. Ainsi, si la « raquette » contrôlée par les cellules frappait la balle, celles-ci recevaient un stimulus prévisible et agréable. Si elles échouaient, elles subissaient une stimulation imprévisible pendant quelques secondes. Ce mécanisme a encouragé les cellules à optimiser leur performance, illustrant le potentiel d’apprentissage de cette technologie révolutionnaire.
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Un financement militaire pour des perspectives stratégiques
Meet DishBrain: human brain cells in a dish learn to play Pong. Our latest paper published today in @NeuroCellPress. Full paper at https://t.co/XpC7dTU8eT.
— Cortical Labs (@CorticalLabs) October 12, 2022
Le potentiel du DishBrain n’est pas passé inaperçu. Le projet a récemment reçu un financement de 407 000 dollars de la part du National Intelligence and Security Discovery Research Grants program d’Australie. Ce soutien financier souligne l’importance stratégique de cette technologie, qui pourrait bien révolutionner les capacités militaires et de sécurité nationale.
Les responsables du projet, dont le professeur associé Adeel Razi, estiment que ces puces programmables pourraient un jour surpasser les performances des matériels purement silicium. En fusionnant le calcul biologique avec l’intelligence artificielle, le DishBrain promet de fournir des solutions innovantes dans des domaines variés, allant de la planification stratégique à la découverte de médicaments.
Le financement militaire pourrait accélérer le développement de cette technologie, permettant ainsi à l’Australie de renforcer sa position dans le domaine de l’innovation technologique. En intégrant le DishBrain dans des systèmes avancés, tels que les véhicules autonomes et les drones, le pays pourrait bénéficier d’une intelligence machine capable d’apprendre et de s’adapter de manière continue, offrant ainsi un avantage concurrentiel significatif.
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Les implications dans le domaine de la robotique et de l’automatisation
Le DishBrain pourrait également avoir un impact considérable sur le secteur de la robotique et de l’automatisation. Les chercheurs imaginent déjà des robots et des systèmes automatisés équipés de cette technologie, qui seraient capables de continuer à apprendre de nouvelles compétences sans compromettre les anciennes. Cette capacité d’adaptation est cruciale dans un monde en constante évolution, où les machines doivent être capables de s’ajuster rapidement aux nouvelles situations et environnements.
@mikekalilmfg Dishbrain? #biotechnology #biotech #bioengineering #technology #ai Australian startup Cortical Labs is developing a so-called DishBrain. The system integrates brain cells grown in a dish with electronics to control simple tasks and play games like Pong. The company says the biocomputer system can work alongside traditional AI models for improved learning. Real brain cells learn tasks faster and consume less energy than current AI models. The brain cells in the DishBrain could be trained to control robotic arms or other devices. Robots with brain cells could learn and adapt better, making them more useful in hospitals and factories. Since brain cells use less power, DishBrain could help develop low-energy computers for things like smart devices or sensors.
En outre, le DishBrain pourrait permettre aux machines de cartographier les connaissances anciennes sur de nouvelles situations, tout en optimisant en permanence leur utilisation de la puissance de calcul, de la mémoire et de l’énergie. Une telle avancée pourrait transformer la manière dont nous concevons et utilisons les robots dans des secteurs clés comme la fabrication, la logistique et même les soins de santé.
L’intégration de réseaux neuronaux biologiques dans les systèmes robotiques pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles formes d’interactions entre humains et machines. En développant des interfaces cerveau-machine plus sophistiquées, le DishBrain pourrait permettre une communication plus fluide et intuitive entre les opérateurs humains et les systèmes robotiques, améliorant ainsi l’efficacité et la sécurité des opérations automatisées.
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L’avenir de l’intelligence artificielle : apprendre tout au long de la vie
L’une des promesses les plus fascinantes du DishBrain réside dans sa capacité à soutenir une nouvelle génération d’intelligence artificielle. Les machines équipées de cette technologie pourraient bénéficier d’une forme d’intelligence machine capable d’apprendre tout au long de leur vie, similaire à la manière dont les humains acquièrent et adaptent leurs connaissances.
Cette capacité d’apprentissage continu pourrait permettre aux systèmes basés sur le DishBrain de s’adapter à des environnements changeants, d’apprendre de nouvelles compétences et de s’améliorer en permanence sans nécessiter de reprogrammation ou de mises à jour logicielles coûteuses. Cela offrirait des avantages significatifs dans des secteurs où la flexibilité et l’agilité sont essentielles, tels que la recherche scientifique, l’exploration spatiale et la gestion des infrastructures critiques.
En outre, les machines dotées de cette intelligence pourraient être plus résilientes face aux cyberattaques et aux perturbations. Leur capacité à apprendre et à s’adapter en temps réel leur permettrait de réagir rapidement aux menaces et de maintenir leur performance optimale, même dans des situations imprévues ou stressantes.
Les défis et les opportunités de l’intégration du DishBrain
Bien que le DishBrain représente une avancée technologique majeure, son intégration dans des systèmes existants présente également des défis significatifs. Les chercheurs doivent surmonter des obstacles techniques pour adapter la technologie à des applications pratiques à grande échelle. Cela inclut l’optimisation des méthodes de culture cellulaire, l’amélioration des interfaces électrode-cellule et la mise au point de protocoles de stimulation plus sophistiqués.
En parallèle, des considérations éthiques et réglementaires doivent être prises en compte. L’utilisation de cellules cérébrales humaines dans des applications technologiques soulève des questions importantes sur le consentement, la propriété intellectuelle et la responsabilité. Les chercheurs et les décideurs doivent collaborer pour élaborer des cadres éthiques qui garantissent que le développement et l’utilisation de ces technologies respectent les normes éthiques les plus élevées.
Malgré ces défis, les opportunités offertes par le DishBrain sont immenses. La technologie pourrait transformer des industries entières, améliorer la qualité de vie des individus et renforcer la sécurité nationale. Alors que les chercheurs continuent d’explorer le potentiel du DishBrain, une question demeure : comment cette technologie révolutionnaire influencera-t-elle notre compréhension et notre interaction avec l’intelligence artificielle dans les années à venir ?
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Wow, 800 000 cellules cérébrales dans un microprocesseur ? L’avenir est vraiment là ! 😲
Est-ce que ce financement militaire ne risque pas de soulever des questions éthiques ?
Je suis sceptique… 407 000 $ c’est peanuts pour un projet aussi ambitieux !