Selon le Groupe Dékuple et OpinionWay, 39 % des décisionnaires européens entament tout juste ou n’ont pas encore entamé de réflexion au sujet de l’intégration de l’IA générative au sein de leurs structures. Seules 26 % des grandes entreprises françaises utilisent activement l’IA au sein de leurs activités (IBM Global AI Adoption Index), un taux bien plus faible que la moyenne mondiale. Pour les aider à rattraper leur retard, ces acteurs peuvent compter sur un nombre croissant d’entreprises ayant, par la nature de leurs activités, intégré de façon précoce l’IA à leurs solutions, que celles-ci permettent d’automatiser les tâches répétitives ou d’améliorer la productivité.
Impossible, à titre d’exemple, de ne pas évoquer les chatbots alimentés par l’IA, qui gèrent désormais les interactions client 24/7, libérant ainsi le personnel pour des tâches à plus forte valeur ajoutée. Créée en 2009, la startup bordelaise Dydu est aujourd’hui leader français des IA conversationnelles, et vient répondre à un besoin grandissant. Selon Statista, le marché des chatbots serait estimé à 1.25 milliard de dollars d’ici 2025. Cela répond aussi à une forte demande, 71 % des consommateurs indiquant préférer une interaction avec une entreprise via chatbot. L’adoption de cette solution, qui améliore la relation client, pourrait être déterminante pour augmenter la productivité et réaliser des économies significatives pour les entreprises françaises et européennes.
Du côté design, des outils comme Canva intègrent l’IA générative pour simplifier et démocratiser la création graphique et la communication digitale pour les entreprises de toutes tailles. Canva rapporte que ses utilisateurs créent en moyenne 150 designs par seconde grâce à ses outils d’IA.
Sage, leader mondial des technologies de gestion d’entreprise, se positionne lui aussi à l’avant-garde de l’intégration de l’IA dans ses solutions. En Cloud, ces solutions donnent au plus grand nombre accès à des technologies qui étaient jusque-là hors de portée des plus petites structures. L’entreprise a notamment lancé il y a peu Sage Copilot, un assistant virtuel développé par une équipe de 80 personnes, dédié à la gestion financière et comptable des PME. Il est alimenté par une IA générative aux 17 brevets et composée de 7 000 algorithmes, s’appuyant sur un socle de données unique avec Sage Network.
Selon Steve Hare, PDG de Sage, « Sage Copilot révolutionne l’activité des PME et la productivité des experts-comptables, en introduisant une IA fiable au cœur de leurs opérations ». Adapté aux usages métier de gestion et respectant un cahier des charges strict en matière de sécurité et de confidentialité des données, l’assistant permet d’automatiser les processus comptables, financiers et RH, tout en laissant une place à la vérification humaine lorsqu’elle est nécessaire. S’il constitue l’un des investissements majeurs de Sage depuis 2018, les premiers résultats sont prometteurs. La société rapporte que les utilisateurs de Sage Copilot ont constaté une réduction significative du temps consacré aux tâches administratives répétitives, avec des gains de productivité notables. En effet, une enquête de Sage montre que les petites et moyennes entreprises passent en moyenne 120 jours de travail par an sur des tâches administratives, soit environ 17 % de leur main-d’œuvre annuelle. L’automatisation de ces tâches grâce à des outils comme Sage Copilot peut réduire cette charge, libérant du temps pour des activités plus stratégiques.
De plus, une majorité des clients de Copilot ont déclaré que l’outil les a aidés à prendre de meilleures décisions financières grâce à l’analyse prédictive et aux rapports automatisés. Cette fonctionnalité permet de générer des insights en temps réel, facilitant ainsi des décisions plus éclairées et rapides. Sage collabore par ailleurs avec Amazon Web Services (AWS) pour développer des solutions d’IA en matière d’analyse prédictive, afin de permettre à ses clients d’améliorer leur précision prévisionnelle de manière significative.
L’IA n’est plus un concept futuriste, mais une réalité qui transforme rapidement le paysage professionnel. Grâce à ces entreprises-relais, qui démocratisent des technologies jusque-là élitistes, car réservées aux entreprises aux budgets les plus importants, c’est désormais l’ensemble du maillage professionnel européen qui est en mesure de se positionner aux avant-postes technologiques et de prospérer dans l’économie de demain. Et ce à une vitesse éclair : comme le souligne une étude du World Economic Forum, si l’IA peut remplacer 85 millions d’emplois d’ici 2025, elle pourrait en créer en parallèle plus de 100 millions.