Google promet une transformation majeure de son moteur de recherche grâce à l’intelligence artificielle, sous la houlette de Sundar Pichai.
Une évolution en test depuis un an
Google travaille depuis un an sur une refonte majeure de son moteur de recherche, visant à intégrer des réponses générées par l’intelligence artificielle (IA). Sundar Pichai, le PDG de Google, a révélé que ce nouveau format améliore significativement l’expérience utilisateur, en entraînant « plus de recherches et plus de satisfaction ». Mardi dernier, lors de la conférence annuelle pour les développeurs à Mountain View, Californie, Pichai a expliqué que cette technologie devrait toucher plus d’un milliard de personnes d’ici la fin de l’année.
Les résultats impulsés par l’IA
Le moteur de recherche de Google présentera les résultats sous forme de réponses générées par son modèle IA, Gemini, plaçant ces réponses au-dessus des liens traditionnels vers des sites web. Le but est de délivrer une réponse directe à la question de l’utilisateur, avec la possibilité de cliquer sur des questions additionnelles pour obtenir des informations plus détaillées. Ce changement radical vise à offrir une meilleure interaction et une pertinence accrue dans les résultats des recherches.
La conférence des développeurs
Lors de la conférence, Sundar Pichai a souligné l’importance de la révolution IA, déclarant : « Nous n’en sommes encore qu’au tout début de la transition vers l’ère de l’IA ». Il a mis en avant l’impact de l’IA générative sur la recherche en ligne comme étant la transformation la plus palpitante à ce jour. Les démonstrations ont permis d’illustrer comment cette nouvelle technologie améliorera les recherches et facilitera l’accès à l’information.
Une réponse à la concurrence
La suprématie de Google sur le marché des moteurs de recherche est incontestable, au point où son nom est devenu synonyme de la fonction même. Cependant, la montée en puissance d’IA génératives développées par des concurrents comme Microsoft, avec son ChatGPT implémenté dans Bing, pousse Google à innover pour maintenir sa position dominante. Jusqu’à présent, Bing n’a pas réussi à détrôner Google malgré l’intégration de l’IA.
La menace des nouveaux acteurs
Pourtant, Google n’évolue pas dans un vide. La Silicon Valley déborde de nouvelles technologies et d’assistants IA capables de détourner une partie du trafic de recherche. Meta, par exemple, a facilité l’accès à son propre assistant, Meta AI, sur des plateformes comme Facebook, Instagram et WhatsApp, introduisant ainsi une nouvelle manière de rechercher des informations en ligne. Gartner, un cabinet d’analyse stratégique, anticipe une baisse de 25% du volume de requêtes adressées aux moteurs de recherche traditionnels d’ici 2026, au profit des chatbots et assistants IA.
Déploiement mondial
Initialement, cette nouvelle technologie sera déployée aux États-Unis avant de s’étendre à d’autres régions. L’entreprise espère ainsi perfectionner ses algorithmes et s’assurer de la robustesse des réponses générées par l’IA avant une diffusion globale.
Impact sur le référencement
La nature même du référencement pourrait être bouleversée par cette mise à jour. Les entreprises et les créateurs de contenu devront ajuster leurs stratégies pour se positionner sur des listes de questions additionnelles rédigées par l’IA plutôt que de viser uniquement les premières places des liens organiques classiques.
Engagement des utilisateurs
En implantant l’IA au cœur de son moteur de recherche, Google mise sur une interaction plus approfondie avec ses utilisateurs. En présentant des réponses longues et fouillées dès le premier résultat, le géant du web espère augmenter le temps que les internautes passent sur sa plateforme, avec des suggestions de questions additionnelles pour retenir leur attention.
Une transition vers de nouvelles habitudes numériques
La nouvelle présentation des résultats de recherche par Google est partie intégrante d’un mouvement global visant à harmoniser l’IA et le quotidien des internautes. Cette révolution technologique pourrait-elle réellement transformer nos habitudes numériques et notre manière d’accéder à l’information ?