La guerre commerciale qui oppose la Chine aux États-Unis sur fond de sanctions sévères à l’encontre de Huawei semble porter ses premiers fruits. Diverses grosses pointures du milieu de la tech envisagent en effet sérieusement de se passer des services des usines chinoises pour produire leurs appareils électroniques. Il s’agit dans un premier temps de Microsoft, Google, Dell, HP ou même des marques locales telles que Acer et Asus. Explications.
Les géants de la tech songent à se passer de la Chine
La ruée vers la Chine semble avoir connu un petit coup de frein suite aux décisions de l’administration Trump de marginaliser la plus grosse firme tech chinoise, Huawei.
En effet depuis le mois de mai 2019 le fabricant des P30 et P30 Pro, mais aussi des Mate et Matebook est interdit de commercer avec les USA. La firme ne peut même pas produire des appareils ou traiter avec des entreprises produisant des composants ou usant de technologies contenant des brevets américains. Conséquence logique, ARM mais aussi Google et Microsoft, pour ne citer que ces formes US, ont coupé les ponts avec Huawei. Le géant chinois ne peut plus installer Windows dans ses ordinateurs ni Android dans ses smartphones et tablettes.
Si cette logique autoritariste américaine a porté ses fruits avec comme principal impact la chute des ventes de Huawei et la diminution de ses revenus et bénéfices au premier trimestre 2019, c’est surtout le monopole industriel chinois et la vulnérabilité de ses usines qui ont été mis à mal. Des géants de la tech envisagent dès lors de délocaliser leurs productions hors de chine.
Mieux vaut produire ailleurs qu’en Chine
En tête de liste des géants songeant réellement à partir de chine on compte notamment HP et Dell, les fabricants d’ordinateurs et serveurs, mais aussi Microsoft qui y produit aussi ses Surface Pro, Laptop SurfaceBook et Surface Studio ou Surface Hub. Pire, Google qui y fabrique ses Pixel et Pixelbook compte aussi quitter la Chine.
Pour enfoncer le clou, même des marques locales telles que Acer ou Asus envisagent vraiment très sérieusement de ne plus produire en Chine.
Tous tableraient sur une délocalisation de 30 à 40 % de leurs productions dans des pays moins susceptibles de subir les frasques d’une guerre commerciale. Notamment Le Vietnam, l’Indonésie et autres pays d’Asie du sud-est.