Un nouveau capteur robotique a été développé par des chercheurs de l’université de Bristol. Cette technologie ressemble beaucoup à la peau humaine. Elle est basée sur la transmission de liquide. Ce capteur, présenté lors de la conférence internationale IEEE, pourrait avoir d’intéressantes applications dans divers domaines allant de la robotique à la réalité virtuelle.
L’intégration de capteurs dans des mains robotiques est une tâche difficile, car les scientifiques ont souvent besoin de compresser de nombreux composants dans un espace restreint. L’idée ici est de transmettre les signaux sensoriels à d’autres parties du corps, où il y a plus d’espace pour le matériel de détection et de traitement.
Une approche révolutionnaire
Skinflow, le capteur mis au point par les chercheurs, s’inspire en partie des mécanismes biologiques observés chez les araignées. Les araignées sont capables de transmettre la pression hydraulique à différentes parties de leur corps à des fins d’actionnement.
Voici d’autres capteurs qui ont été développés dans le passé en anglais :
En d’autres termes, ils peuvent générer une pression à l’intérieur de leur corps et transmettre cette énergie à leurs jambes afin de les faire bouger. Les chercheurs ont tenté de reproduire ce mécanisme en combinant des chambres en silicone souple remplies de liquide avec des capteurs optiques qui mesurent la pression, la flexion et les vibrations.
Comment est composé le robot ?
Skinflow a trois composants clés : une peau douce remplie de liquide coloré, un écran et une caméra. Lorsqu’il est stimulé mécaniquement, le volume de ses chambres de silicone change et cette modification est transmise à son écran via un liquide coloré incompressible.
En raison de l’interaction avec la peau, le volume des chambres de Skinflow change, ce qui déplace le liquide coloré. Le déplacement du liquide est mesuré par une caméra et les chercheurs utilisent des algorithmes de traitement d’image pour quantifier ce changement.