Dans nombre de sociétés dites « industrialisées » ou « post-industrialisées », la technologie est devenue comme une seconde nature. Beaucoup de Français, par exemple, et même leur archi-majorité, ne sauraient se passer du net. Mais cette réalité ne doit pas en occulter une autre : la couverture Internet de la planète est jonchée d’inégalités parfois criantes. Il y a nombre de pays pauvres ou de régions reculées qui doivent tout simplement se passer de la moindre connexion web… Heureusement pour ces populations, des solutions sont peu à peu trouvées pour les prendre dans la Toile…
Une innovation Google via Alphabet
Pour que les Kenyans puissent avoir plus facilement accès à Internet, c’est la firme Alphabet qui a conçu tout un ensemble de ballons-transmetteurs à placer en lévitation pour émettre des ondes permettant de se connecter au web. Les avertis le savent déjà : Alphabet est une succursale de Google, ce géant de l’informatique et du net qui n’est certes plus à présenter. C’est lui qui se trouve derrière le projet Loon :
Les ballons-transmetteurs vont en fait être déployés pour la première fois à grande échelle et de manière commerciale. Le projet est cependant relativement ancien déjà, puisqu’il avait été officiellement présenté par Google le 16 juin 2013 à Christchurch en Nouvelle-Zélande. Il aura donc fallu cinq années pour qu’il se concrétise… La nouvelle est tombée le 19 juillet dernier et devrait réjouir les populations kenyanes enclavées.
Est-ce vraiment utile et rentable ?
C’est l’entreprise Loon, la filiale d’Alphabet elle-même succursale de Google, qui gère les opérations. Celles-ci se font logiquement de concert avec Telkom Kenya, un opérateur local. Le service sera fonctionnel dès 2019, pour le plus grand bonheur des populations concernées. Mais l’efficacité de cette technologie est assurée depuis son essai grandeur nature à Porto Rico à la suite de l’ouragan Maria survenu en 2017. C’est l’aboutissement d’une démarche déjà solidement établie en 2015 :
L’annonce positive Alphabet/Loon arrive juste après le retrait officiel en juin dernier de Facebook de ce créneau. Le groupe de Marc Zuckerberg travaillait en effet lui aussi sur un drone-relais pour Internet.