Les personnes atteintes de schizophrénie intéressent beaucoup la science, rappelez-vous les médicaments équipés d’un traqueur. Ces patients dont la maladie est compliquée à traiter pourraient, en jouant à un jeu vidéo, s’entraîner à contrôler la partie du cerveau liée aux hallucinations verbales.

Faire atterrir les malades

Dans une petite étude, des patients ont réussi à faire atterrir une fusée alors que le jeu était connecté à la région du cerveau sensible à la parole et aux voix humaines. Petit à petit, les patients ont appris à utiliser cette technique dans leur vie quotidienne pour réduire le pouvoir des hallucinations. Il ne s’agit pour l’instant que d’une petite étude pilote et les résultats doivent encore être confirmés. L’équipe de recherche, de l’Institut de psychiatrie, de psychologie et de neuroscience du King’s College de Londres et de l’Université de Roehampton, affirme que cette technique pourrait être utilisée pour aider les patients atteints de schizophrénie qui ne répondent pas aux traitements traditionnels.

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Ces personnes sont connues pour avoir un cortex auditif plus actif, ce qui signifie qu’elles sont plus sensibles aux sons et aux voix. Chacun des 12 patients de l’étude avait déjà expérimenté des hallucinations verbales désagréables et menaçantes au quotidien – un symptôme commun de la schizophrénie. Pour essayer de contrôler leurs symptômes, on leur a demandé de jouer à un jeu vidéo pendant qu’ils passaient à l’intérieur d’un scanner IRM. Ils devaient utiliser leurs propres stratégies mentales pour déplacer une fusée informatisée – le but étant de parvenir également à baisser le volume des voix externes qu’ils entendaient.

Une expérience encourageante

Salon le Dr Natasza Orlov, les patients savent quand les voix vont commencer, ils peuvent le ressentir. C’est pour cela qu’ils doivent pouvoir immédiatement mettre en place cette aide pour les atténuer, voire les arrêter complètement. Tous les patients de l’étude sont passés quatre fois dans le scanner IRM et ils ont trouvé que les voix devenaient moins externes et plus internes, ce qui les rendait moins stressantes.

Source Simon James Flickr

Ils étaient également davantage en mesure de leur faire face. Bien que la taille de l’échantillon de cette étude soit réduite et qu’il n’y ait pas eu de groupe de contrôle, ces résultats sont prometteurs. Une étude contrôlée randomisée est prévue pour tester cette technique sur un plus grand échantillon.

Il s’agit d’une approche novatrice pour aider ce type de patients. Même s’il ne s’agit encore que de données préliminaires, le fait que les patients puissent contrôler leur activité cérébrale, avec ou sans scanner IRM, reste prometteur. Les personnes qui auront suivi le protocole d’entraînement pourraient ainsi bénéficier de cette nouvelle stratégie une fois rentrées chez elles.

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Eva, journaliste aguerrie avec 15 ans d’expérience dans des médias tels que Masa Journey et Upsider, est diplômée en communication et journalisme en Israël et à la Sorbonne. Passionnée et toujours en quête de nouveauté, elle apporte à Innovant.fr une expertise approfondie et un style unique, enrichissant chaque article d’analyses pertinentes. Pour toute question, contactez-la à [email protected].

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