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Le projet de stockage de CO2 en Norvège marque un tournant significatif dans la lutte contre les émissions industrielles. Ce projet innovant, connu sous le nom de Longship, est une initiative ambitieuse du gouvernement norvégien visant à capturer et stocker le carbone à grande échelle. Avec la collaboration de grandes entreprises énergétiques comme Equinor, Shell et TotalEnergies, le projet a récemment franchi une étape cruciale avec la première injection permanente de CO2 sous la mer du Nord. Cette avancée promet de transformer la manière dont l’Europe gère ses émissions de CO2, en facilitant un réseau de transport et de stockage à travers le continent.
Un réseau de stockage de carbone en Europe
La mise en service de Northern Lights symbolise le lancement opérationnel du premier réseau transfrontalier de transport et de stockage de CO2 pour les émetteurs tiers. Ce projet s’inscrit dans le cadre de Longship, l’initiative phare du gouvernement norvégien pour développer une chaîne de valeur complète pour la capture et le stockage du carbone. La première injection de CO2 conclut la Phase 1 du développement, qui offre une capacité de stockage totale allant jusqu’à 1,5 million de tonnes par an, déjà entièrement réservée par les clients.
Northern Lights est une société en nom collectif enregistrée et incorporée, copossédée par Equinor, Shell et TotalEnergies. Equinor, en tant que fournisseur de services techniques, a supervisé la construction de l’infrastructure terrestre à Øygarden et des infrastructures offshore. Le projet prévoit de transporter et stocker du CO2 en provenance de Norvège tout au long de 2025, avec des volumes supplémentaires en provenance du Danemark et des Pays-Bas attendus pour 2026.
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Vers une Phase 2 ambitieuse
La Phase 1 du projet fait partie de Longship, une initiative de capture et de stockage de carbone financée à 80 % par le gouvernement norvégien. En mars, Northern Lights a approuvé une expansion visant à augmenter la capacité de transport et de stockage de CO2 de 1,5 à au moins 5 millions de tonnes par an, suite à un accord avec Stockholm Exergi.
Le projet est soutenu par une subvention de 153 millions de dollars du Connecting Europe Facility pour l’énergie. Cette expansion repose sur l’infrastructure existante et comprend de nouveaux réservoirs de stockage terrestres, des pompes, une jetée, des puits d’injection ainsi que des navires de transport de CO2 pour des taux et volumes d’injection plus élevés. Ce développement témoigne de la viabilité de la capture, du transport et du stockage du carbone comme industrie évolutive.
Les défis du stockage sous-marin
Le stockage de CO2 sous le fond marin présente des défis techniques et environnementaux majeurs. Le CO2 est transporté par un pipeline sous-marin de 100 kilomètres jusqu’à Øygarden, où il est injecté à 2 600 mètres sous le fond marin, dans le réservoir Aurora. Cette méthode de stockage est considérée comme sûre et permanente, mais elle nécessite des technologies avancées pour garantir l’intégrité des infrastructures et la sécurité environnementale.
Les responsables du projet soulignent l’importance de surveiller en continu les réservoirs pour éviter toute fuite potentielle. La réussite de l’injection initiale marque un progrès significatif, mais souligne également la nécessité de maintenir une vigilance constante pour minimiser les impacts environnementaux potentiels.
Perspectives et implications européennes
Le projet Northern Lights pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives similaires en Europe. En sécurisant un financement et une collaboration intergouvernementale, il offre un cadre pour la réduction des émissions industrielles à grande échelle. Ce projet pourrait inciter d’autres pays à adopter des solutions de capture et de stockage de carbone, contribuant ainsi à atteindre les objectifs climatiques de l’Union européenne.
Avec l’augmentation prévue des capacités de stockage, ce projet pourrait également stimuler l’innovation technologique dans le secteur des énergies renouvelables et encourager la coopération internationale. Cependant, la réussite de cette entreprise repose sur une coordination efficace entre les gouvernements, les entreprises et les communautés locales.
Alors que le projet Northern Lights progresse, il soulève des questions essentielles sur l’avenir de la gestion des émissions de carbone en Europe. Comment les autres pays européens peuvent-ils s’inspirer de cette initiative pour mettre en place leurs propres infrastructures de stockage de CO2 ?
Ça vous a plu ? 4.6/5 (29)
Bravo à la Norvège pour cette initiative ! Est-ce que d’autres pays vont suivre ? 🤔
Est-ce vraiment une solution durable ou juste un moyen de gagner du temps face à la crise climatique ?
Impressionnant que le gouvernement finance 80% du projet ! Merci la Norvège !
Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour développer encore plus les énergies renouvelables ?
Est-ce que ça signifie que les émissions de CO2 vont enfin diminuer de manière significative ?
La technologie est incroyable, mais qu’en est-il des risques environnementaux ?
J’espère que d’autres pays européens vont imiter cette initiative. 👍
Combien de temps avant que ce projet ait un impact mesurable sur les émissions de CO2 ?
Le projet semble prometteur, mais la vigilance reste nécessaire pour éviter les fuites.