Quand les concombres de mer deviennent des héros médicaux : cette avancée audacieuse promet une thérapie anticancer sans caillots révolutionnant la médecine

Les concombres de mer, longtemps considérés comme de simples nettoyeurs marins, pourraient bien s’avérer être des alliés précieux dans la lutte contre le cancer. Une équipe de chercheurs de l’Université du Mississippi et de l’Université de Georgetown a récemment découvert un composé de sucre dans ces créatures marines qui pourrait bloquer efficacement l’enzyme Sulf-2, connue pour son rôle dans la croissance des tumeurs. Cette découverte ouvre la voie à des thérapies anticancéreuses plus sûres et naturelles.

Les nettoyeurs du fond marin au service de la santé

Les concombres de mer, en nettoyant le fond marin, pourraient également aider à « nettoyer » le cancer. Selon Vitor Pomin, professeur associé de pharmacognosie, les cellules de notre corps sont recouvertes de structures similaires à des forêts de glycans. Les enzymes modifient la fonction de cette forêt, et en inhibant l’enzyme Sulf-2, il serait possible de lutter contre la propagation du cancer. L’étude combine des techniques de spectrométrie de masse, de biochimie, d’inhibition enzymatique et de modélisation informatique pour prouver que le sulfate de chondroïtine fucosylé extrait du concombre de mer Holothuria floridana peut bloquer Sulf-2 sans affecter la coagulation sanguine.

Cela représente un avantage considérable par rapport aux autres inhibiteurs de Sulf-2, car un traitement qui interfère avec la coagulation sanguine pourrait entraîner des saignements incontrôlés, comme l’explique Robert Doerksen, professeur de chimie médicinale. Le composé du concombre de mer pourrait donc offrir une thérapie anticancéreuse marine plus sûre et plus facile à produire.

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Du sushi à la science

Bien que les concombres de mer soient considérés comme un mets délicat dans certaines régions du Pacifique, leur abondance limitée complique leur utilisation à grande échelle pour la production de médicaments. La prochaine étape pour les chercheurs est de développer une méthode pour synthétiser ce composé de sucre afin de le tester plus avant. La faible disponibilité de ces créatures en fait un candidat difficile pour une production de masse, soulignant la nécessité d’une voie chimique pour sa synthèse, comme le souligne Pomin.

La recherche a été publiée dans le journal Glycobiology. Cette étude met en lumière le potentiel inexploité de la vie marine dans le développement de nouvelles thérapies, confirmant que les solutions médicales pourraient bien se trouver sous la surface des océans.

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Une ressource naturelle prometteuse

Les concombres de mer offrent une ressource naturelle potentiellement plus propre et plus bénéfique que les sources traditionnelles de médicaments à base de glucides, souvent dérivés d’animaux comme les porcs. Ces sources animales présentent des risques de transmission de virus et d’autres agents nocifs. Le milieu marin, en revanche, présente de nombreux avantages, selon Pomin, ce qui en fait une alternative plus pratique et préférable.

Les chercheurs doivent maintenant surmonter le défi de la synthèse chimique pour exploiter pleinement ce composé marin. Leur capacité à reproduire en laboratoire le sucre unique extrait des concombres de mer déterminera le succès futur de cette thérapie prometteuse.

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Un avenir prometteur pour la recherche marine

La découverte des propriétés anticancéreuses des concombres de mer soulève des questions sur l’avenir de la recherche biomédicale marine. Comment d’autres créatures marines peuvent-elles contribuer à des avancées similaires ? Les chercheurs sont optimistes quant aux possibilités offertes par la biologie marine pour la médecine, mais ils doivent encore résoudre le problème de la production en masse et de la synthèse chimique pour transformer ces découvertes en traitements viables.

Alors que les scientifiques continuent d’explorer les océans pour des solutions médicales, quelles autres merveilles la mer pourrait-elle révéler pour améliorer notre santé ?

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