« Ce réacteur va créer un mini-soleil en Chine » : le compte à rebours est lancé pour un plasma nucléaire dans 2 ans

Alors que le monde est en quête de solutions durables pour répondre à ses besoins énergétiques croissants, la Chine se positionne comme un leader potentiel dans le domaine de l’énergie de fusion. La fusion, un processus qui alimente le Soleil, offre la promesse d’une énergie quasi illimitée et sans carbone. Cependant, sa réalisation pratique demeure un défi technique majeur. La Chine, avec son projet ambitieux de réacteur à fusion, le Burning Plasma Experiment Superconducting Tokamak (BEST), espère franchir des étapes décisives dans cette direction. Comment ce pays parvient-il à accélérer ses avancées dans ce domaine crucial ?

Le projet BEST : une avancée stratégique pour la Chine

Le réacteur BEST, actuellement en construction, représente une étape cruciale dans la stratégie énergétique de la Chine. Situé à Hefei, il constitue un pont entre le premier réacteur de génération chinoise et le Chinese Fusion Engineering Test Reactor (CFETR), un démonstrateur de centrale à fusion. Selon les médias d’État, l’assemblage final de BEST est en cours, avec un objectif de mise en ligne d’ici 2027. Ce calendrier ambitieux vise à atteindre un gain énergétique net, similaire à celui que le réacteur SPARC, en construction aux États-Unis, souhaite démontrer. La rapidité de développement de BEST est impressionnante et reflète la détermination de la Chine à assumer un rôle de premier plan dans la course à l’énergie de fusion.

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Le défi de la fusion : une quête mondiale

La fusion nucléaire représente l’un des plus grands défis technologiques de notre époque. La création et le maintien d’une réaction de fusion pour obtenir une énergie nette constituent une entreprise d’une complexité inédite. Pour relever ce défi, 35 pays, dont la Chine, collaborent sur le projet ITER, un réacteur tokamak en France, qui espère produire son premier plasma d’ici 2035. Toutefois, la Chine ne se contente pas de participer à cette initiative internationale ; elle multiplie les projets nationaux pour accélérer son avancée dans ce domaine. Le BEST est un exemple de cette stratégie audacieuse, visant à maîtriser les technologies clés de la fusion avant les autres nations.

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Les ambitions technologiques de la Chine

La Chine ne ménage pas ses efforts pour devenir un leader mondial dans le domaine des technologies avancées, y compris l’énergie de fusion. Sous l’impulsion de l’agenda de la « Grande Réjuvénation » du Président Xi Jinping, le pays s’efforce de sécuriser son approvisionnement énergétique tout en réduisant ses émissions. Le développement de plusieurs projets de fusion à travers la Chine illustre cette ambition. À Sichuan, un complexe en forme de X, semblable à la National Ignition Facility aux États-Unis, est en construction. Parallèlement, un complexe de recherche de 40 hectares et une centrale hybride fusion-fission émergent au centre du pays. Ces initiatives témoignent de la volonté de la Chine de s’imposer comme un acteur clé dans le paysage énergétique mondial.

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Une rivalité technologique avec les États-Unis

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Alors que la Chine intensifie ses efforts dans le domaine de la fusion, les États-Unis adoptent une approche différente, en misant principalement sur l’investissement privé. Le réacteur SPARC, développé par Commonwealth Fusion Systems, une émanation du MIT, incarne cette stratégie. Prévu pour démontrer un gain énergétique d’ici 2027, SPARC est souvent comparé au projet BEST de la Chine. Cette rivalité technologique pourrait bien redéfinir la dynamique du développement de la fusion nucléaire. L’expression souvent utilisée pour décrire le progrès de la fusion, « c’est dans 30 ans et ça le sera toujours », pourrait bientôt perdre sa pertinence face à l’accélération des avancées chinoises et américaines.

Les avancées de la Chine dans le domaine de la fusion nucléaire posent la question de l’avenir de l’énergie mondiale. Alors que le pays s’efforce de maîtriser cette technologie complexe, la concurrence avec les États-Unis pourrait accélérer les progrès dans le secteur. Quels seront les impacts de cette course technologique sur l’équilibre énergétique mondial et l’avenir environnemental de notre planète ?

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