EN BREF
  • 🤖 Neuralink présente une avancée révolutionnaire : un implant cérébral permettant de contrôler un bras robotique par la pensée.
  • Le N1 chip de Neuralink élimine la nécessité de fils et de mouvements physiques pour les personnes quadriplégiques.
  • Les essais internationaux, comme l’étude CAN-PRIME au Canada, visent à démontrer la sécurité et l’efficacité de cette technologie.
  • Neuralink s’engage à étendre ses essais cliniques, prévoyant d’implanter le dispositif chez huit nouveaux patients d’ici la fin de l’année.

Neuralink, la société de neurotechnologie fondée par Elon Musk, fait des vagues avec sa dernière démonstration qui pourrait bien marquer un tournant dans le domaine de la robotique cérébrale. La vidéo récemment publiée par l’entreprise montre un bras robotique contrôlé par la pensée d’un patient humain, une avancée qui soulève de nombreuses questions et espoirs pour les personnes souffrant de paralysie. Ce développement s’inscrit dans le cadre du projet ambitieux de Neuralink visant à repousser les limites des interfaces cerveau-machine (BCI), promettant de redonner mobilité et communication aux individus handicapés.

Le fonctionnement du N1 chip de Neuralink

Le N1 chip de Neuralink représente une avancée technologique majeure en matière de communication entre le cerveau humain et les appareils électroniques. Ce dispositif, conçu pour être esthétiquement indétectable, est implanté dans la zone du cerveau responsable de la planification des mouvements. Son but est de permettre aux personnes quadriplégiques d’opérer des équipements externes tels que des ordinateurs portables et des smartphones, simplement par la pensée. L’absence de fils et de mouvements physiques nécessaires pour utiliser ces gadgets est un changement radical pour les personnes ayant des limitations physiques sévères.

Un des aspects révolutionnaires du N1 chip est sa capacité à capter l’activité neuronale et à la traduire en commandes exécutables par des appareils connectés. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour les personnes atteintes de maladies invalidantes comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou les blessures de la moelle épinière cervicale. Neuralink a ainsi ouvert un registre de patients pour inviter ceux qui pourraient bénéficier de cette technologie à participer à ses études cliniques. Cette étape marque un tournant dans l’application des technologies BCI pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées.

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Neuralink et l’étude CONVOY

En novembre dernier, Neuralink a annoncé l’approbation d’une nouvelle étude de faisabilité, intitulée CONVOY, qui utilise l’implant cérébral pour contrôler un bras robotique. Cette étude s’inscrit dans le cadre de la recherche sur les interfaces cerveau-ordinateur et vise à affiner les technologies robotiques contrôlées par la pensée. La démonstration actuelle, bien que succincte, est significative car elle montre un bras robotique écrivant le mot « Convoy » sur un tableau blanc, un clin d’œil à l’étude en cours.

L’étude CONVOY est une extension du projet PRIME (Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface), qui inclut des participants dans ses recherches en cours. Ces efforts visent à prouver l’efficacité et la sécurité de l’implant N1 sur une plus grande échelle, en intégrant des technologies de pointe pour des applications pratiques. La reconnaissance par Elon Musk de la précision de la démonstration, où le patient contrôle le bras sans capteur musculaire, souligne l’importance de cette avancée. De plus, les essais cliniques sont appelés à s’étendre, avec l’implantation prévue du dispositif chez huit nouveaux patients d’ici la fin de l’année.

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L’expansion internationale de Neuralink

Neuralink ne se contente pas de concentrer ses efforts aux États-Unis. La société a récemment élargi ses recherches en dehors de ses frontières nationales, après avoir reçu l’approbation pour une étude de faisabilité au Canada. Cette initiative, connue sous le nom de CAN-PRIME Study, est ouverte aux Canadiens et vise à implanter le dispositif BCI chez six patients volontaires atteints de paralysie. Ce développement international est crucial, car il permet à Neuralink de diversifier ses essais cliniques et de recueillir des données dans divers contextes réglementaires et médicaux.

Les chirurgiens canadiens, en quête d’approbation réglementaire, cherchent à implanter 64 électrodes, chacune avec 16 contacts, dans les zones motrices des mains des patients. Ces électrodes sont conçues pour transmettre l’activité neuronale, permettant ainsi aux utilisateurs de contrôler des appareils connectés par la seule force de la pensée. Cette approche promet de repousser encore plus loin les limites de ce qui est possible avec les interfaces cerveau-machine, ouvrant la voie à des applications pratiques et thérapeutiques variées, et soulignant l’engagement de Neuralink à devenir un acteur clé sur la scène mondiale.

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Les défis et perspectives de la technologie BCI

Bien que les progrès réalisés par Neuralink soient prometteurs, ils ne sont pas sans défis. La mise au point d’une technologie aussi novatrice nécessite des ajustements constants pour assurer la sécurité et l’efficacité des implants. Par exemple, Noland Arbaugh, le premier patient à recevoir l’implant cérébral de Neuralink, a connu des difficultés initiales qui ont nécessité des modifications de l’algorithme de l’implant pour améliorer sa sensibilité. Ces ajustements sont cruciaux pour garantir que la technologie fonctionne de manière fiable et précise.

En outre, Neuralink doit naviguer dans un paysage réglementaire complexe pour mener à bien ses études cliniques. L’expansion des essais à l’international nécessite une coordination étroite avec les autorités de santé locales, comme le montre l’approbation de l’étude CAN-PRIME par Health Canada. Ces efforts sont essentiels pour démontrer que les implants BCI peuvent être utilisés en toute sécurité et qu’ils apportent un bénéfice tangible aux patients. À mesure que la recherche avance, de nouvelles mises à jour sont attendues, ce qui pourrait ouvrir la voie à une adoption plus large de cette technologie révolutionnaire.

Neuralink continue de repousser les limites de ce qui est possible avec les interfaces cerveau-machine, en ouvrant de nouvelles voies dans le domaine de la robotique contrôlée par la pensée. Alors que la société élargit ses études cliniques et affine ses technologies, la question demeure : jusqu’où cette technologie peut-elle aller pour transformer la vie des personnes handicapées ?

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Gaspard Roux, journaliste passionné par l'innovation et la culture geek, apporte son regard expert à Innovant.fr. Diplômé d'une école de journalisme à Marseille, il allie une approche dynamique et une grande curiosité pour explorer les sujets technologiques de demain. Résidant dans cette ville vibrante, Gaspard s'engage à rendre accessibles les avancées les plus complexes, proposant à ses lecteurs des analyses claires et captivantes sur les grandes tendances de l'innovation. Contact : [email protected]

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