Les résidents à proximité des aéroports peuvent vous expliquer comment est le bruit assourdissant du décollage ou de l’atterrissage des avions. Même si les avions les plus récents sont déjà devenus un peu plus silencieux ces dernières années, à environ 120 décibels lors du décollage et de l’atterrissage, ils sont encore suffisamment puissants pour causer des dommages auditifs à long terme.
À titre de comparaison, les pleurs d’un bébé culminent à 80 décibels, un marteau-piqueur à 100, une fusée à 140 décibels. Outre le bruit, l’approche et l’atterrissage d’un avion comptent parmi les phases de vol nécessitant le plus de main-d’œuvre. Le centre aérospatial allemand (DLR) a ainsi mis au point un système d’assistance au pilote LNAS afin de soutenir les pilotes lorsqu’ils exécutent les procédures complexes requises pour une approche à faible bruit.
Premiers essais réalisés en 2016
Dès 2016, DLR a effectué ses premiers tests en vol avec un total de 74 approches à l’aéroport de Francfort. À cette époque, des pilotes réguliers de quatre compagnies aériennes réalisaient des vols d’approche vers Francfort, parfois avec le système d’assistance, parfois sans.
Voici une vidéo montrant la pollution sonore des avions :
Ils ont trouvé le système d’assistance extrêmement utile, en particulier dans les situations difficiles. Pour les nouveaux vols d’essai, sept stations de mesure du bruit seront installées le long de la trajectoire d’approche. En outre, la puissance du moteur, les réglages des volets, la position de l’airbrake et le déploiement du train d’atterrissage sont tous enregistré pendant l’approche.
Des conditions changeantes
Des conditions telles que le vent et la masse des avions, qui changent constamment, rendent l’approche très complexe pour les pilotes. Selon le pilote d’essai du DLR, Jens Heider, lorsqu’il réalise des manœuvres conformément à ces consignes, il est possible d’effectuer l’approche depuis l’altitude de croisière jusqu’à hauteur de stabilisation, entraînant une génération de bruit et une consommation de carburant faible.
Le scénario optimal serait une descente avec les moteurs au ralenti, presque comme un planeur. Les chercheurs souhaitent utiliser le système d’assistance pour réduire le nombre d’approches faisant un usage sous-optimal de l’énergie et fournir aux pilotes les informations dont ils ont besoin à cette fin de manière intuitive.