Avez-vous déjà menti à vos amis ? Demandez à Jam, un chatbot apparaissant dans une boîte de message privée au bas de votre écran. Jam n’est pas une personne, mais un chatbot, avide de conversation pétillante sur l’actualité, l’environnement, la culture pop…
Cette interrogation particulière conduit Jam à raconter l’histoire de Romain Gary, un auteur français qui a trompé le monde littéraire en écrivant sous un pseudonyme. Jam fait partie d’une nouvelle génération de chatbots sophistiqués qui imitent la manière dont de vraies personnes écrivent des messages pour informer leurs lecteurs, plutôt que le format traditionnel de questions et réponses sèches.
Un ami virtuel ?
La start-up française Chatbot Media est à l’origine de cette technologie. Elle a été lancée il y a trois ans. D’ailleurs, la plateforme enregistre actuellement plus de 150 000 utilisateurs actifs par jour. Jam communique via Facebook Messenger et adopte un ton décontracté, à la manière d’un ami racontant une anecdote.
Découvrez ci-après la présentation de ce chatbot :
Il discute de l’actualité, en particulier des récits cliquables et partageables, ou pose des questions sur des sujets plus vastes. Une fois que vous avez déterminé un sujet, il propose des informations. Vous pouvez taper des réponses, mais cela fonctionne mieux si vous cliquez simplement sur l’une des plusieurs réponses automatiques possibles, qui incluent bien sûr vos propres émojis.
Les médias de la veille école deviennent bavards
Les chatbots sont très éloignés des gaffes embarrassantes commises par Tay, un chatbot de Microsoft lancé en 2016 et rapidement mis à la masse après que certains utilisateurs aient posté des tweets racistes et misogynes.
Depuis septembre, Jam réalise des bénéfices en effectuant des enquêtes pour les marques désireuses d’accéder aux données anonymes de sa jeune base de données. Pendant ce temps, les agences de presse de la vieille école expérimentent également les chatbots comme un moyen différent de se connecter et d’informer leur public.