Les autorités sanitaires mondiales font face plus que jamais à une croissance sans précédent de la résistance des germes aux antibiotiques. Qu’il s’agisse de l’agent pathogène causal de la tuberculose, de la méningite ou même d’une simple infection respiratoire, nombreux sont les germes à avoir la capacité de se multiplier et proliférer dans les organismes malgré de fortes concentrations d’antibiotiques. Malheureusement, les résistances aux antibiotiques se développent plus vite que la science parvient à découvrir de nouvelles molécules. Nouvellement mis en évidence par des chercheurs américains, l’arsinothricine est un antibiotique ultra-puissant et à base d’arsenic.
Les résistances bactériennes, un problème de santé mondiale
Au rythme où se développent les résistances bactériennees, il se dit que d’ici 2050 près de 10 millions d’individus pourraient décéder dans le monde faute de traitement adéquat. Averti l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Du coup, tout pointe dans la recherche médicale en direction de la mise en évidence de nouveaux antibiotiques susceptibles de mieux combattre les germes et contre lesquels ces derniers sont incapables de développer des mécanismes d’adaptation et résistance. C’est ce qu’a réussi à réaliser une équipe de chercheurs américains basée au Collège de médecine Herbert Wertheim, de la Florida International University.
Cette molécule révolutionnaire a été conçue à base d’arsenic et porte le nom d’arsinothricine.
L’arsinothricine, l’antibiotique du futur
Malgré son nom assez particulier, l’arsinothricine est le seul antibiotique au monde naturel et créé à partir d’arsenic.
Sa synthèse ou plus exactement biosynthèse a été réalisée en mettant de l’arsenic au contact de bactéries. Ces dernières ont pondu un composé contre lequel ils sont eux-même sensibles et qui pourrait bien être l’antibiotique du futur.
Des tests préliminaires ont été menés et l’efficacité de l’arsinothricine a été prouvée sur des germes tels que E. Coli, l’une des bactéries à l’origine de maladies telles que la méningite ou la gastroentérite. En outre, l’arsinothricine a également montré ses muscles face à Enterobacter cloacae et Mycobacterium bovis, responsables d’infections graves.
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