Toutes les femmes ne sont pas égales quant il s’agit de leur capacité à procréer. Certaines éprouvent plus de difficultés que d’autres, tandis que certaines pour privilégier leur carrière préfèrent repousser la venue de leur premier enfant. Fort heureusement la science évolue à pas de géant dans ce domaine depuis de nombreuses années et pour une première française, une femme de 34 ans vient de subir une greffe d’utérus.
Une première en France, mais des limites quand-même
La prouesse réalisée par l’hôpital Foch de Suresnes est une première en France.
Cependant elle ne se destine pas à toutes les femmes, mais uniquement à celles qui rencontrent des problèmes primaires de procréation. Notamment ces femmes nées sans utérus. Le but est de leur permettre de laisser elles-aussi une descendance lorsqu’elles s’en iront.
Dimanche 31 mars dernier, l’équipe du professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’hôpital Foch a réalisé sur une patiente âgée de 26 ans que nous nommerons Mathilde, une intervention chirurgicale assez particulière, puisqu’il s’agissait d’implanter à cette dernière un greffon d’utérus. La patiente greffée était atteinte du syndrome de Rokitansky (MRKH). Une maladie qui empêche durant la grossesse la formation de l’utérus chez l’enfant en cours de gestation.
4 500 femmes en sont atteintes rien qu’en France. D’où l’idée de leur permettre de donner la vie à leur tour. D’ailleurs Mathilde a reçu l’utérus de sa propre maman, dans lequel elle-même a séjourné 9 mois durant.
Une longue opération, mère et fille vont vien
Au total il aura fallu 9 heures aux médecins pour implanter l’utérus de Mathilde. Une telle intervention nécessite une équipe pluridisciplinaire de médecins et infirmiers, pour une prise en charge globale.
Déjà 20 jours que Mathilde porte son utérus, mère et fille se portent bien aux dernières nouvelles.