L’optimisation du Time-to-Market est une méthodologie dont l’objectif premier est de réduire au maximum le planning de développement d’un produit, de la phase de spécifications jusqu’à la commercialisation.
Le Time-to-Market est l’un des 4 aspects clés du développement des produits (avec la qualité, les coûts et la performance) et constitue un défi pour presque toutes les entreprises industrielles.
Pour réduire de façon concrète le Time-to-Market, une entreprise doit établir des priorités claires dans le développement du produit, optimiser les processus (quelles sont les étapes clés ?) et augmenter l’efficacité opérationnelle (comment exécuter les étapes de la façon la plus optimale ?).
UN ENJEU MAJEUR DANS L’INDUSTRIE POUR ACCROÎTRE SES PARTS DE MARCHÉ ET GÉNÉRER PLUS DE BÉNÉFICES
Tout d’abord, l’optimisation du Time-to-Market permet de pérenniser son marché en contexte défensif et d’accroitre ses parts de marché en contexte offensif.
Pérenniser son marché
- S’adapter à une évolution de plus en plus rapide de la demande
- Ne plus subir l’évolution de la réglementation et des normes
- Réagir face à l’apparition d’offre concurrente menaçant ses parts de marché
Accroître ses parts de marché
- Développer plus rapidement, pour avoir une longueur d’avance sur la concurrence
- Accélérer les processus d’innovation, pour offrir une valeur perçue ajoutée et capter de nouvelles parts de marché
Aussi, l’optimisation du Time-to-Market permet également de générer plus de bénéfices en réduisant ses coûts non récurrents et en maximisant son cash-flow.
Réduire ses coûts non récurrents
- Mobiliser au juste nécessaire les ressources et les moyens au service du projet
- Minimiser les risques d’aléas et de glissement, générateurs de coûts supplémentaires
- Réduire les risques de non qualité lors du développement
Maximiser son ROI et son cash-flow
- Accélérer la mise sur le marché des produits pour engranger des gains au plus tôt et amortir ses investissements
- Assurer un biseau plus rapide entre deux générations de produit pour s’adapter aux cycles de vie de plus en plus courts des produits et d’une évolution technologique de plus en plus rapide
MÉTHODOLOGIE ET VALEUR AJOUTÉE
L’objectif de la réduction du Time-to-Market est de développer un produit le plus rapidement possible sans pour autant dégrader la qualité, augmenter les coûts ou diminuer les performances du produit et du projet de développement.
Cette démarche permet donc de réduire les délais de mise sur le marché d’un produit de façon optimale sans dégrader la qualité ou valeur perçue.
La méthodologie en 3 phases ci-dessous est à appliquer au cas par cas en fonction des spécificités du système, mais elle ne s’adresse pas à un secteur en particulier. Elle fonctionne aussi bien pour les commodités que pour des équipements de haute technologie plus complexe.
Phase 1 : construction du planning de développement
La première étape consiste avant tout à reconstruire de façon exhaustive et réaliste le planning, en minimisant les risques d’oublis et d’erreurs.
Phase 2 : génération d’idées et optimisation du planning
L’objectif est ensuite d’optimiser les moyens/ressources et de générer des idées en revoyant la logique de développement.
Phase 3 : sécurisation et suivi d’avancement
La dernière phase consiste à suivre de façon précise et systématique la bonne implémentation des idées générées en phase 2 et de sécuriser les dérives par un plan d’actions correcteur.
6 LEVIERS DE RÉDUCTION DE TIME-TO-MARKET
Durant la phase d’optimisation, 6 typologies d’idées permettent de réduire la durée du planning :
1) Revue du processus global de développement
Changement et innovation dans la logique de développement, amélioration des outils, de la communication, de la gestion, du pilotage et de la prise de décision.
2) Réutilisation & mutualisation
Réemploi de briques de design existants, mutualisation des bonnes pratiques, de processus et de livrables.
3) Accélération du planning
Augmentation des ressources, des moyens, internalisation et sous-traitance.
4) Découplage des actions
Parallélisation d’activités initialement en série, priorisation des tâches les plus risquées, sortie des activités secondaires hors du chemin critique.
5) Réduction des actions au juste nécessaire
Diminution des activités au juste nécessaire voire suppression si applicable, optimisation des NVA (Tâches à non-valeur ajoutées).
6) Sécurisation des activités
Anticipation et priorisation des actions à risque, prévention des actions correctrices en cas de dérives, anticipation des moyens à ressources.