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En 2024, un chiffre impressionnant de 4,6 milliards de paquets, d’une valeur inférieure à 150 euros, a transité par l’Europe. La majorité de ces colis provenait de Chine, représentant 91 % de ce volume. Face à cette situation, la France envisage de nouvelles mesures pour réguler l’afflux de ces produits importés via des plateformes comme Shein, Temu et AliExpress. Une conférence s’est tenue à Cargo City, près de Roissy-Charles-de-Gaulle, pour annoncer un plan d’action. Ce dernier vise à instaurer des frais de gestion sur chaque colis entrant dans l’Union européenne, ce qui pourrait transformer les pratiques actuelles du commerce en ligne.
Une inondation de colis chinois
Le phénomène des petits colis chinois a pris une ampleur considérable ces dernières années. En 2024, ce sont 4,6 milliards de paquets qui ont été enregistrés en Europe. Leur valeur ne dépassait pas 150 euros, et 91 % d’entre eux provenaient de Chine. Ce flot constant de produits a doublé entre 2020 et 2024, signalant une tendance forte à l’augmentation. En France, cela représente 1,5 milliard de colis en 2024. Parmi ceux-ci, 800 millions ont échappé aux frais de gestion habituellement appliqués.
Ce contexte pose un défi majeur pour le commerce local. Les plateformes comme Shein et Temu, avec des prix attractifs, concurrencent directement les commerces traditionnels. Par exemple, le chiffre d’affaires de Shein en France atteint celui de Kiabi, mais sans la même infrastructure physique. Cette situation met en lumière l’impact notable de ces plateformes sur le marché français.
Des mesures pour renforcer le contrôle
Face à cette situation, la France propose des mesures décisives pour 2026. L’idée est de faire payer aux plateformes des frais de gestion pour chaque colis entrant. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, affirme que ce ne sera pas une taxe pour le consommateur. Le but est d’accroître la capacité de contrôle des douanes et de la répression des fraudes. Ainsi, le nombre de contrôles douaniers devrait tripler d’ici 2028.
Ces mesures visent à freiner l’entrée massive de produits non conformes ou contrefaits. Elles permettront également de financer des ressources humaines et techniques pour améliorer l’efficacité des contrôles. Le gouvernement espère ainsi réguler le marché et protéger à la fois les consommateurs et les commerces locaux.
Un défi collectif européen
La France reconnaît qu’elle ne peut pas agir seule dans cette lutte contre les géants de l’e-commerce. Eric Lombard, ministre de l’Économie, souligne l’importance d’une action concertée au sein de l’Union européenne. Une réforme douanière est prévue pour 2028. La France propose d’abaisser le seuil d’exonération de droits de douane de 150 euros à zéro euro.
En attendant, un groupe de pays européens pourrait être formé pour instaurer des frais de gestion dès 2026. Cette initiative vise à garantir une action harmonisée au sein de l’Europe. L’objectif est de prévenir un déplacement des flux vers d’autres pays, qui pourrait affaiblir les efforts individuels des États membres.
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Shein et les défis de la réglementation
Shein, une des principales plateformes concernées, est au cœur d’une enquête menée par la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes depuis 2022. Le géant de la mode à bas prix affirme respecter les lois dans tous les marchés où il opère, y compris en France. Le modèle de Shein repose sur une production à la demande, qu’il présente comme la clé de son succès.
Cette enquête met en lumière les difficultés de régulation des plateformes internationales dans un cadre juridique national. Elle soulève des questions sur l’efficacité des lois actuelles et leur adaptation aux nouveaux modes de consommation. Le résultat de cette enquête pourrait influencer la manière dont ces entreprises sont perçues et réglementées à l’avenir.
La mise en place de frais de gestion pour les colis entrant en Europe pourrait transformer le paysage du commerce en ligne. Cette initiative française, bien que limitée dans le temps, vise à mieux contrôler l’afflux de produits importés. Mais la question demeure : ces mesures seront-elles suffisantes pour rééquilibrer le marché et protéger les acteurs locaux face à la concurrence mondiale des géants de l’e-commerce ?
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Est-ce une bonne idée de taxer tous les petits colis ? 🤔
Est-ce que ces nouvelles taxes vont vraiment aider les commerces locaux ou juste compliquer les choses pour les consommateurs ? 🤔
Merci pour cet article très informatif, je ne savais pas que c’était un tel problème !
C’est une bonne idée de réguler un peu ce flot de colis, mais pourquoi attendre 2026 ?
La France veut-elle vraiment taxer chaque colis pour notre bien ou juste pour faire plus d’argent ?
Enfin, la France prend des mesures contre ces géants de l’e-commerce ! Merci !
Je pense que c’est une mesure nécessaire pour protéger nos entreprises locales. 👍
Est-ce que les consommateurs vont finir par payer plus cher à cause de ces frais de gestion ?
Et on commencera à taxer les colis de la Lune aussi ? 😂
Je suis curieux de voir si d’autres pays européens vont suivre l’exemple de la France.
Je ne suis pas sûr que taxer soit la solution. Il faut peut-être d’autres approches…
Shein sous enquête ? Ça ne m’étonne pas du tout… 😏
Les Chinois vont-ils simplement augmenter leurs prix pour compenser ces nouvelles taxes ?
Est-ce que ça veut dire que mes colis prendront plus de temps à arriver ?!
Super article ! Je me demande comment cela va impacter les petits commerçants européens. Merci !
Très bonne initiative ! Il était temps de réagir face à cette inondation de produits chinois.
Je suis pour cette mesure, mais j’espère que cela ne va pas augmenter les prix pour les consommateurs. 🛒