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Au cœur de la nécropole de Saqqarah, les archéologues ont récemment découvert une structure fascinante qui défie l’imagination. Une immense fausse porte en granit rose a été mise au jour dans la tombe du prince Waser-If-Rê, fils du roi Ouserkaf. Cette découverte, accompagnée de statues et d’inscriptions hiéroglyphiques, offre un aperçu captivant des rituels funéraires de l’Ancien Empire. Elle soulève aussi de nombreuses questions sur les croyances et le pouvoir royal en Égypte ancienne. Que révèle cette porte qui ne mène nulle part et quels secrets pourraient encore se cacher derrière elle ?
Une « fausse porte » monumentale pour guider l’âme du défunt
La découverte la plus impressionnante est sans nul doute cette fausse porte en granit rose, mesurant plus de 4,2 mètres de haut. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette porte n’était pas destinée à être franchie physiquement. Elle servait de passage symbolique pour l’âme du défunt, permettant une connexion entre le monde des vivants et celui des morts. Les Égyptiens croyaient que par cette porte, l’âme pouvait recevoir des offrandes essentielles à sa survie dans l’au-delà.
Le granit rose, un matériau rare pour l’époque, souligne l’importance accordée au prince Waser-If-Rê. La porte est gravée de hiéroglyphes mentionnant ses nombreux titres, tels que « Prince héréditaire » et « Vizir ». Une seconde entrée, également en granit, arbore le cartouche du roi Néferirkarê, renforçant la majesté de cette sépulture. Ces éléments témoignent de la position élevée qu’occupait Waser-If-Rê dans la hiérarchie de l’Ancien Empire.
Un tombeau rempli de trésors en granit
Autour de cette fausse porte, les fouilles ont révélé un ensemble impressionnant de statues et de monuments en granit. Treize chaises à haut dossier, chacune ornée d’une statue en granit rose, probablement des représentations des épouses du prince, ont été découvertes. Deux des statues étaient mystérieusement privées de tête, ajoutant une dimension énigmatique à la découverte.
En outre, une grande statue en granit noir renversée et une table sacrificielle en granit rouge, gravée de rituels d’offrandes, témoignent de l’importance des cérémonies religieuses prévues dans ce tombeau. Ces artefacts confirment que la tombe était conçue non seulement comme un lieu de repos éternel, mais aussi comme un site de cultes et de rituels complexes, dédiés aux dieux et au défunt.
Un site funéraire réutilisé et plein de mystères
Fait surprenant, la tombe semble avoir été réutilisée plusieurs siècles après sa construction initiale, probablement sous la XXVIᵉ dynastie. Des statues du roi Djéser, de son épouse et de leurs dix filles ont été retrouvées à l’intérieur, bien qu’elles n’appartiennent pas à cette période. Le mystère de leur présence soulève des questions sur les pratiques de réutilisation des tombes dans l’Égypte ancienne.
Pourquoi ces statues royales ont-elles été déplacées ici ? Était-ce une mesure de protection contre les pillages ou un hommage au passé glorieux ? Le célèbre archéologue Zahi Hawass et son équipe continuent d’explorer le site, cherchant à comprendre les motivations derrière ce transfert inattendu et à révéler d’autres secrets enfouis depuis des millénaires.
Cette découverte extraordinaire à Saqqarah nous offre un regard précieux sur les pratiques funéraires et la réutilisation des tombes dans l’Égypte ancienne. Les objets et structures mis au jour soulignent non seulement le statut élevé du prince Waser-If-Rê, mais aussi les complexités de l’histoire égyptienne. Que nous réserve encore ce site mystérieux, et quelles autres révélations attendent d’être découvertes par les archéologues ?
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Wow, c’est incroyable ce qu’on peut encore découvrir de nos jours en Égypte ! 😮