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La Chine a récemment dévoilé un système innovant de défense aérienne navale, conçu pour contrer non seulement les drones volant à basse altitude et les missiles de croisière, mais aussi les armes antinavires hypersoniques. Ce développement marque une avancée significative dans la défense terminale, signalant l’accent croissant mis par la Chine sur une puissance de feu saturante pour contrer la montée en puissance des armes non habitées et de haute précision. Publié dans le numéro d’avril de ‘Modern Weaponry’, ce système pourrait bien être le premier de son genre à l’échelle mondiale.
La vitesse de “Metal Storm”
Au cœur de ce nouveau système se trouve une arme à barrage multi-canons, surnommée “Metal Storm”. Ce prototype comprend 16 canons de 35 mm regroupés de manière serrée, capables de tirer des “munitions uniques” à un rythme combiné extraordinaire pouvant atteindre 400 000 coups par minute. Cette puissance de feu exceptionnelle permet au système de produire un “rideau de balles” dense de projectiles. Selon le ‘South China Morning Post’, cette densité est suffisante pour intercepter des missiles hypersoniques entrants voyageant à des vitesses supérieures à Mach 7. Si cette capacité est validée, elle représenterait une avancée notable dans la défense aérienne navale à courte portée.
Ce système dépasse le taux de tir du système d’arme rapproché Type 1130 de la Chine et est conçu pour neutraliser à la fois les missiles antinavires à grande vitesse et les menaces complexes comme les essaims de drones coordonnés. S’il est pleinement intégré, il pourrait améliorer considérablement la résilience défensive des navires de guerre chinois dans des environnements maritimes de plus en plus contestés.
Du concept à la capacité
Le concept derrière l’arme dite “Metal Storm” remonte aux années 1990, lorsque l’inventeur australien Mike O’Dwyer a proposé une approche radicalement nouvelle de l’artillerie à tir rapide. Sa société, Metal Storm Inc., a développé un prototype à 36 canons capable de tirer jusqu’à un million de coups par minute, un taux record qui a attiré l’attention internationale. En 2006, O’Dwyer a affirmé que l’Armée populaire de libération de la Chine (APL) l’avait approché avec une offre d’une valeur de 100 millions de dollars américains pour accéder à la technologie.
Bien que le projet ait suscité un intérêt précoce et des tests prometteurs, il a rencontré des obstacles techniques et a finalement été abandonné. Metal Storm Inc. a déposé le bilan en 2012, marquant la fin de l’effort occidental original pour intégrer le concept dans le service militaire. Cependant, la Chine a continué à investir dans ce domaine, développant un système qui non seulement ravive la vision originale de Metal Storm, mais l’améliore considérablement en termes de taux de tir et de polyvalence.
Qu’est-ce qui le distingue ?
Le nouveau système d’arme à barrage de la Chine se distingue non seulement par sa puissance de feu immense mais aussi par son adaptabilité. Conçu comme une plateforme de défense montée sur véhicule, le système peut être déployé sur une large gamme de plateformes, allant des camions et véhicules blindés aux navires de guerre navals, grâce à sa conception modulaire. Cette flexibilité permet une intégration rapide dans les différentes branches des forces armées, adaptant la défense aux exigences de divers environnements de combat.
Le concept de “mur de balles”
Au cœur du système se trouve une configuration à 16 canons, chacun capable de tirer jusqu’à 12 000 coups par minute. Contrôlé par un système d’allumage électronique sophistiqué, l’arme déclenche une séquence de tir étroitement chorégraphiée qui forme un “mur de balles” dense, une large couverture de projectiles à haute vitesse conçue pour intercepter les menaces entrantes telles que les essaims de drones ou les missiles supersoniques.
Le concepteur en chef du système, Yu Bin, explique que l’arme utilise un concept d’interception “plan à point” contrairement à la méthode traditionnelle “point à point” utilisée par les canons de défense aérienne conventionnels. Bien que les systèmes conventionnels se concentrent sur l’atteinte de cibles spécifiques, ce design inonde le trajet projeté des menaces entrantes de puissance de feu, augmentant la probabilité d’interception, surtout contre des cibles nombreuses ou à grande vitesse.
Alors que le développement de cette technologie progresse, la question demeure : comment la Chine intégrera-t-elle cette avancée dans sa stratégie de défense globale, et quel impact cela aura-t-il sur la dynamique de sécurité mondiale ?
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Wow, la Chine va-t-elle vraiment changer la donne avec ce « rideau de balles » ? 🤔
J’espère qu’ils ont prévu des boules Quiès pour le bruit ! 😅