EN BREF
  • 🔬 Les aimants supraconducteurs REBCO sont essentiels pour confiner le plasma dans les réacteurs de fusion.
  • ⚠️ Le « beam on effect », initialement préoccupant, n’est pas dû aux radiations mais à un échauffement temporaire.
  • 🔧 Les découvertes du MIT renforcent la confiance dans la viabilité des réacteurs de fusion pour une énergie durable.
  • 🌍 Cette avancée ouvre des perspectives pour d’autres domaines utilisant des aimants REBCO, comme la propulsion spatiale.

Les récentes découvertes du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont apporté un éclairage nouveau sur l’utilisation des aimants supraconducteurs dans les réacteurs de fusion nucléaire. En confirmant que ces aimants ne subissent pas de dégradation sous l’effet des radiations, cette étude dissipe des inquiétudes majeures autour de la fusion nucléaire. La fusion, souvent qualifiée de Saint Graal énergétique, se rapproche ainsi un peu plus de sa promesse de fournir une énergie durable et illimitée. Ce texte explore les implications de ces résultats et leur impact potentiel sur l’avenir énergétique mondial.

Importance des aimants supraconducteurs dans la fusion

Les aimants supraconducteurs à haute température, fabriqués à partir d’oxyde de cuivre au baryum et aux terres rares (REBCO), sont essentiels au développement des centrales à fusion. Ces aimants permettent de générer des champs magnétiques puissants, nécessaires pour confiner le plasma extrêmement chaud où se produisent les réactions de fusion. Lors de ces réactions, deux atomes d’hydrogène fusionnent pour former de l’hélium, libérant ainsi de l’énergie.

Initialement, des doutes subsistaient quant à la capacité de ces aimants à conserver leur efficacité face aux radiations neutroniques émises au sein des réacteurs de fusion. Cette préoccupation majeure reposait sur le potentiel affaiblissement du courant critique des aimants, ce qui aurait pu affecter l’efficience des centrales. Cependant, l’étude du MIT a fourni des preuves claires que cet effet redouté, connu sous le nom de « beam on effect », ne constitue pas un obstacle au développement de la fusion énergétique.

« Les États-Unis surveillent de près » : la Chine s’apprête à activer son plus puissant réacteur nucléaire après des tests thermiques décisifs

L’inquiétude initiale autour du « beam on effect »

Les premières expérimentations menées au MIT avaient révélé une baisse inattendue du courant critique des rubans REBCO sous irradiation. Cette découverte alarmante suggérait une possible inefficacité des réacteurs à fusion. Selon Alexis Devitre, étudiant diplômé du MIT, la chute du courant a été un choc pour l’équipe, remettant en question la viabilité des aimants de fusion.

La diminution enregistrée, atteignant 30 % lors de l’irradiation, a suscité des interrogations quant à la capacité réelle des réacteurs de fusion à fonctionner efficacement. Cette situation a poussé les chercheurs à redoubler d’efforts pour identifier les causes sous-jacentes à ce phénomène inattendu.

« La France abasourdie » : la Corée du Sud pulvérise les records avec une fusion nucléaire 1000 fois plus rapide, l’Histoire s’écrit sous nos yeux

Révélation des véritables causes

Pour élucider ce mystère, l’équipe de recherche du MIT, dirigée par les professeurs Michael Short, Dennis Whyte et Zachary Hartwig, a mené une série d’expériences rigoureusement contrôlées. Ils ont ainsi découvert que la suppression du courant critique n’était pas due au bombardement neutronique, mais à un simple échauffement dû au faisceau d’ions utilisé lors des tests.

Les chercheurs ont répété leurs expériences à maintes reprises, accumulant plus de mille points de données. Les résultats ont été identiques, que les aimants soient uniquement chauffés ou chauffés et irradiés. Cela a démontré que le « beam on effect » n’était pas lié à des dommages radiatifs, mais plutôt à un échauffement temporaire, un phénomène qui ne se produira pas dans des centrales de fusion où des systèmes de refroidissement sont en place.

« 10 000 influenceurs boostent leur notoriété avec cette méthode » : Acheter-des-Fans.com s’impose pour exploser sur les réseaux sociaux

Progrès vers une énergie de fusion viable

Cette découverte offre aux entreprises de fusion énergétique une assurance précieuse. Selon le professeur Short, la confirmation de l’innocuité de cet effet permet aux entreprises de progresser avec confiance. Cette avancée ne se limite pas à la fusion, mais s’étend également à d’autres domaines utilisant les aimants REBCO, tels que la propulsion de satellites et les accélérateurs de particules.

Les chercheurs se concentrent désormais sur des études à long terme pour évaluer la résistance des aimants sous des expositions prolongées aux radiations. En éliminant ce facteur de risque majeur, les scientifiques peuvent désormais axer leurs efforts sur les défis cruciaux pour concrétiser l’énergie de fusion, rapprochant ainsi l’humanité d’une source d’énergie pratique et durable.

Alors que l’étude du MIT élimine un obstacle majeur à la fusion nucléaire, de nombreuses questions demeurent. Comment les innovations futures transformeront-elles notre approche des énergies renouvelables et durables ?

Ça vous a plu ? 4.6/5 (27)

Partagez maintenant.

Eva, journaliste aguerrie avec 15 ans d’expérience dans des médias tels que Masa Journey et Upsider, est diplômée en communication et journalisme en Israël et à la Sorbonne. Passionnée et toujours en quête de nouveauté, elle apporte à Innovant.fr une expertise approfondie et un style unique, enrichissant chaque article d’analyses pertinentes. Pour toute question, contactez-la à [email protected].

Un commentaire
  1. Elisecristal3 le

    Wow, c’est une grande nouvelle pour la fusion nucléaire ! Qui aurait cru que les cryoaimants seraient si résistants ? 😊

Publiez votre avis