EN BREF
  • 🚢 La Chine inaugure le premier navire FPSO au monde avec un système de capture de carbone, mesurant 330 mètres.
  • 🔋 Ce navire révolutionnaire capture ses propres émissions et utilise la chaleur des gaz d’échappement pour produire de l’électricité.
  • 🌍 La Chine s’engage à atteindre un pic d’émissions de carbone d’ici 2030 et zéro émission nette d’ici 2060.
  • 💡 L’innovation chinoise incite d’autres pays à investir dans des technologies de capture de carbone pour réduire l’empreinte carbone mondiale.

Le paysage énergétique est en pleine mutation, et la Chine se trouve à l’avant-garde de cette transformation grâce à ses innovations technologiques. Récemment, la Chine a lancé le tout premier navire de production, de stockage et de déchargement flottant (FPSO) équipé d’un système de capture de carbone. Cette avancée marque un tournant significatif vers la réduction des émissions dans la production pétrolière offshore. Ce développement s’inscrit dans une stratégie plus large visant à équilibrer la production énergétique avec la responsabilité écologique, tout en respectant les engagements climatiques mondiaux. Explorons les différentes facettes de cette innovation révolutionnaire.

Le premier navire pétrolier qui aspire le carbone

La Chine a récemment achevé la construction du premier FPSO au monde doté d’un système de capture de carbone. Ce navire, long de 330 mètres et construit à Shanghai, représente une avancée majeure dans la réduction des émissions liées au forage pétrolier offshore. Ces navires utilisent généralement des turbines à gaz, qui sont de grands émetteurs de dioxyde de carbone. Cependant, ce nouveau FPSO chinois parvient à capturer ses propres émissions tout en utilisant la chaleur des gaz d’échappement pour produire de l’électricité. Cette approche novatrice vise à concilier une production pétrolière élevée avec un contrôle des émissions, soulignant ainsi la volonté de la Chine de respecter ses objectifs de carbone. Le pays s’est engagé à atteindre son pic d’émissions de carbone d’ici 2030 et à parvenir à zéro émission nette d’ici 2060.

Ce navire révolutionnaire suscite un intérêt mondial parmi les grandes compagnies pétrolières et gazières. Par exemple, l’American Bureau of Shipping a approuvé une unité de production d’ammoniac équipée d’une technologie de capture de carbone à bord. De même, SBM Offshore, une multinationale néerlandaise, prévoit de lancer prochainement un FPSO doté d’un système de capture de carbone. Ces initiatives reflètent un élan croissant dans l’industrie pour adopter des technologies plus propres, poussées par l’urgence de limiter la hausse mondiale des températures à moins de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.

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Au-delà du forage offshore

La Chine, en tant que plus grand émetteur de carbone au monde, a fait des progrès significatifs dans le développement de technologies de capture et de stockage du carbone. En 2023, la China National Offshore Oil Corporation a lancé la première démonstration de capture de carbone offshore du pays sur le champ pétrolifère Enping 15-1 à Guangdong, avec une capacité de stockage d’environ 300 000 tonnes de dioxyde de carbone par an. Cette initiative fait partie d’un effort plus large pour réduire les émissions considérables associées à l’extraction et au traitement du pétrole et du gaz.

En plus du forage offshore, la Chine poursuit également des projets renouvelables à grande échelle. Les fabricants d’équipements du pays ont construit des éoliennes de plus en plus puissantes qui génèrent plus d’énergie par rotation. Cependant, le défi consiste à disposer ou réutiliser ces énormes composants de turbine lorsqu’ils atteignent la fin de leur cycle de vie de 20 à 25 ans. Les chercheurs explorent des moyens de réutiliser les pales en les intégrant dans des matériaux de construction en mélangeant des traitements physiques et chimiques avec des mélanges de ciment et d’asphalte.

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Hydroélectricité : un pilier de la stratégie énergétique chinoise

L’hydroélectricité continue de jouer un rôle central dans la stratégie énergétique de la Chine. Récemment, le gouvernement a approuvé un projet hydroélectrique massif sur le fleuve Yarlung Tsangpo au Tibet, qui devrait surpasser la production actuelle du barrage des Trois Gorges. Une fois achevé, cette nouvelle installation pourrait générer environ 300 milliards de kilowattheures d’énergie par an. Ce projet souligne l’engagement de la Chine à satisfaire la demande énergétique tout en cherchant à réduire les émissions.

Cette approche multidimensionnelle de la production d’énergie illustre comment la Chine cherche à équilibrer ses besoins énergétiques croissants avec ses responsabilités environnementales. En intégrant des solutions de capture de carbone et en développant des sources d’énergie renouvelable, la Chine se positionne comme un leader potentiel dans la transition énergétique mondiale.

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Les implications mondiales de l’innovation chinoise

L’innovation chinoise dans le domaine de l’énergie a des répercussions mondiales. En adoptant des technologies telles que la capture du carbone sur les FPSO, la Chine influence d’autres pays et entreprises à suivre son exemple. Cette tendance est particulièrement importante dans un contexte où l’industrie pétrolière et gazière est responsable d’environ 15 % des émissions mondiales liées à l’énergie, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Les efforts de la Chine pour réduire les émissions de carbone liés à l’extraction, au transport et au traitement du pétrole et du gaz envoient un signal fort à l’industrie. D’autres pays et entreprises pourraient être incités à investir dans des technologies similaires pour réduire leur empreinte carbone. Cette dynamique pourrait accélérer la transition vers une économie mondiale plus verte et plus durable.

La Chine continue de montrer la voie en matière d’innovation énergétique, mais comment les autres nations vont-elles répondre à ce défi et s’engager dans cette voie vers un avenir plus durable ? Les développements technologiques et les engagements environnementaux de la Chine pourraient-ils devenir la norme mondiale dans un futur proche ?

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Lynda, journaliste passionnée par l'innovation, cumule près de dix ans d'expérience en rédaction web. Diplômée de Paris-Sorbonne et formée en Search Marketing, elle allie expertise rédactionnelle et optimisation SEO. Curieuse, elle décrypte les tendances technologiques pour Innovant.fr. Contact : [email protected].

36 commentaires
  1. jean-pierrepoison le

    Est-ce que ce navire va vraiment faire une différence significative dans la réduction des émissions mondiales ?

  2. Est-ce que la production d’électricité à partir de la chaleur des gaz d’échappement est suffisante pour alimenter le navire ?

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