« Moscou perd son dernier atout naval » : la Russie pourrait abandonner le Kouznetsov, son unique porte-avions face à l’Otan

La marine russe fait face à de nombreux défis depuis le début du conflit en Ukraine. Malgré l’annexion de la Crimée en 2014 et la prise de certaines régions côtières en 2022, la flotte russe a subi des pertes significatives en mer Noire. Parmi les incidents marquants, la perte du croiseur Moskva et les attaques ukrainiennes sur divers navires ont contraint la marine à repositionner ses forces. Désormais, la majorité des navires russes sont stationnés à Novorossyisk et en mer d’Azov, loin de la Crimée jugée trop vulnérable. Par ailleurs, la Russie pourrait perdre un autre atout majeur : le porte-avions Amiral Kouznetsov, immobilisé pour maintenance depuis plusieurs années.

Un porte-avions inutilisé depuis 2017

Le porte-avions Amiral Kouznetsov, mis en service en 1991, a connu un parcours tumultueux. En 2016, il a été utilisé pour une opération de combat en Syrie, mais a perdu deux avions lors de cette mission. Depuis 2017, le navire est en réparation, avec des travaux sans cesse retardés par divers incidents, dont deux incendies importants. Initialement prévu pour un retour en 2021, puis en 2024, le navire n’est toujours pas opérationnel. La guerre en Ukraine a encore compliqué la situation en redirigeant des ressources militaires cruciales. De plus, la Russie manque cruellement d’avions compatibles avec le Kouznetsov, ce qui limite son efficacité potentielle. Le faible nombre de Su-33 disponibles et les performances décevantes des Mig-29K accentuent ce problème.

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Abandonner un navire hors-service

La question de l’avenir du Kouznetsov est sur la table, notamment en raison des coûts exorbitants de sa maintenance. Des sources indiquent que la marine russe et l’United Shipbuilding Corporation doivent décider du sort du navire. L’amiral Sergueï Avakyants a exprimé des doutes sur la nécessité des porte-avions, les jugeant vulnérables face aux armes modernes. Le Kouznetsov représente un gouffre financier sans retour sur investissement évident. Pourtant, la marine russe pourrait choisir de le conserver, selon le décret sur la politique navale jusqu’en 2030, qui stipule que deux flottes doivent disposer de porte-avions. Aucun nouveau navire de ce type n’étant en construction, le maintien du Kouznetsov reste une option envisagée.

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Les implications stratégiques pour la Russie

La situation du Kouznetsov reflète des choix stratégiques complexes pour la Russie. Abandonner ce navire pourrait signifier un recul dans la capacité de projection de puissance maritime. Cependant, le maintenir implique des dépenses continues sans garantie de retour. La Russie doit peser le besoin d’un porte-avions contre les réalités économiques et les priorités militaires. L’évolution de la guerre en Ukraine et la pression internationale influencent également ces décisions. Le choix de conserver ou non le Kouznetsov pourrait avoir des répercussions sur la perception des capacités militaires russes sur la scène mondiale. Ce dilemme met en lumière les défis de la modernisation des forces armées russes.

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Le futur des forces navales russes

La marine russe est à un carrefour décisif concernant son avenir. Les défis économiques, les avancées technologiques des adversaires et la nécessité de moderniser la flotte sont autant de facteurs à considérer. Le maintien du Kouznetsov pourrait freiner l’innovation et l’investissement dans d’autres secteurs militaires plus prometteurs. Toutefois, il pourrait aussi être vu comme un symbole de puissance, malgré ses limitations actuelles. La Russie doit décider de sa stratégie navale future, entre modernisation et tradition. Ce choix influencera la doctrine militaire du pays et sa capacité à répondre aux menaces contemporaines et futures.

La question de l’avenir du porte-avions Kouznetsov soulève de nombreux débats au sein des cercles militaires russes. Doit-on continuer à investir dans un navire qui, pour l’instant, ne semble pas apporter de bénéfice stratégique ? Ou serait-il plus judicieux de réorienter les ressources vers des technologies plus modernes et efficaces ? Cette décision pourrait bien définir l’orientation future de la marine russe. Quelles priorités stratégiques devraient guider les choix de la Russie en matière de défense navale dans les prochaines années ?

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